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Les consignes coronavirus très bien suivies, à peine 2 à 3% d’élèves présents dans les écoles

Le Vif

On dénombre très peu d’élèves dans les classes ce lundi matin. Les taux de présence collectés jusqu’à présent dépassent rarement les deux à trois pour cent, tant à Bruxelles qu’en Wallonie.

L‘appel à garder les enfants à la maison pour endiguer l’épidémie de coronavirus semble particulièrement bien suivi lundi matin, se réjouit le cabinet de la ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) Caroline Désir (PS).

Les taux de présence collectés jusqu’à présent dépassent rarement les deux à trois pour cent, tant à Bruxelles qu’en Wallonie.

Aucun élève des écoles secondaires bruxelloises n’était présent à l’école, lundi matin, d’après l’échevine de l’Instruction publique francophone de Bruxelles, Faouzia Hariche.

Dans l’enseignement fondamental, moins de deux pour cent des 13.000 élèves se sont rendus dans leur établissement scolaire, a ajouté l’échevine lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec la ministre de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) Caroline Désir (PS) et du ministre-président de la FWB Pierre-Yves Jeholet.

Caroline Désir s’est, elle, réjouie de l’état de la situation, rappelant que la priorité était « avant tout d’organiser l’accueil« , lundi matin. Compte tenu du taux de présence extrêmement bas lundi matin, la ministre a ainsi parlé d’une « réussite« .

Ecoles désertes

Les élèves de l’enseignement catholique en Fédération Wallonie-Bruxelles ont massivement déserté les écoles en ce premier jour de suspension des cours en raison de la pandémie de coronavirus. Dans les écoles fondamentales (maternelles et primaires), le taux de présence ce lundi était de 2,16% et d’à peine 0,1% dans le secondaire, selon des chiffres recueillis par le Secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC), qui scolarise la moitié environ des enfants en Belgique francophone.

« On peut dire que c’est une présence minimale, bien en deçà de ce qui était attendu, mais cela ne présage pas de ce qui va se passer dans les prochains jours », commente Etienne Michel, directeur général du SeGEC. « Beaucoup de parents n’ont pas encore une solution opérationnelle pour les trois semaines à venir, mais c’est en tout cas une indication d’une prise de conscience au sein de la population ».

Ces chiffres s’appuient sur un sondage mené lundi matin par le SeGEC auprès de ses 802 écoles fondamentales et 336 écoles secondaires à Bruxelles et en Wallonie, avec un taux de réponse respectif de 40% et 51%. Face à la décision jeudi des autorités de fermer les écoles pendant trois semaines, il importe toutefois d’assurer la continuité des apprentissages pour les enfants, juge le SeGEC.

« Ces trois semaines de suspension représentent l’équivalent de 10% du temps d’apprentissage d’une année scolaire, ce qui est considérable. Ajoutées aux deux semaines de vacances de Pâques qui suivront, cela représentera au total cinq semaines de rupture de cours, soit la moitié des vacances d’été. Or, on sait qu’après des ruptures aussi longues, le délai de reprise est toujours assez long. On ne peut donc pas ne pas traiter cette question de la continuité des apprentissages », insiste Etienne Michel.

10% d’enfants présents dans le fondamental flamand, moins de 5% dans le secondaire

En Flandre aussi les taux sont peu élevés. Dix pour cent des enfants étaient présents dans les écoles fondamentales de Flandre ce lundi matin, premier jour de trois semaines suspension des classes pour cause de coronavirus. Dans le secondaire, le taux de présence était inférieur à 5%, a indiqué lundi le ministre flamand de l’Education, Ben Weyts (N-VA).

Les chiffres disponibles montrent aussi une présence en nombre des enseignants pour assurer l’accueil des enfants. « Je veux remercier tous les enseignants pour la grande responsabilité qu’ils ont démontrée aujourd’hui », a salué le ministre nationaliste.

Celui-ci a toutefois souligné que cette tendance au premier jour ne pouvait être garantie pour les prochaines semaines. « Sans aucun doute, beaucoup de gens ont fait un effort spécial aujourd’hui pour assurer eux-mêmes l’accueil (de leurs enfants). Il est difficile d’évaluer aujourd’hui comment la situation va évoluer. Il est trop tôt pour tirer des conclusions ».

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