Action syndicale en faveur des pensions (juin 2017) © BELGA

« Les chômeurs de plus de 50 ans ne seront pas tous épargnés »

Certains chômeurs de plus de 50 ans seront bien touchés par la réforme des pensions portée par le gouvernement fédéral. Ce sera notamment le cas des chômeurs de plus de 50 ans ayant travaillé plus de 45 ans, des prépensionnés ayant travaillé plus de 45 ans et d’un grand nombre de prépensionnés de plus de 50 ans, a affirmé lundi la FGTB.

Pour rappel, le gouvernement fédéral avait émis l’idée que certaines pensions pourraient être réduites en fonction d’un nouveau mode de calcul qui prendrait en compte les périodes de chômage, ce qui aurait pu faire perdre jusqu’à 140 euros par mois à certains pensionnés. La semaine passée, le fédéral a finalement décidé de faire marche arrière et de continuer à calculer la pension des chômeurs de plus de 50 ans sur base de leur dernier salaire.

Mais le syndicat socialiste reste sceptique. Selon ce dernier, certains chômeurs de plus de 50 ans seront bien touchés par la réforme des pensions. Sont ainsi concernés les plus de 50 ans dont la carrière dépasse les 45 ans qui se retrouvent au chômage ou sont prépensionnés. Pour l’instant, leur pension est calculée sur les 45 dernières années de leur carrière. A partir de 2019, ce seront les 45 premières années qui seront prises en compte. Le salaire des premières années étant évidemment inférieur à celui de la fin de carrière, le montant des pensions sera revu à la baisse, affirme la FGTB.

Dans cette catégorie se retrouvent essentiellement des ouvriers ayant commencé à travailler à 16 ans ou plus jeunes encore. « Les mesures du gouvernement pourraient leur faire perdre jusqu’à 113 euros par mois », explique Celien Vanmoerkerke, spécialiste des pensions à la FGTB. Selon le syndicat, 35% des hommes et 7% des femmes partant à la retraite en 2019 sont concernés, soit quelque 16.500 ayants droit, dont 14.200 hommes.

Par ailleurs, les prépensionnés seront eux aussi touchés par cette réforme, à l’exception de ceux ayant exercé un métier lourd ou ayant été mis à la prépension à la suite d’une restructuration. Les autres n’auront droit qu’à une pension minimum pour les années non travaillées.

« L’attention portée aux plus de 50 ans fait également oublier que la pension des moins de 50 ans au chômage depuis plus d’un an sera elle aussi revue à la baisse. Pour beaucoup de jeunes, leur pension future est déjà amputée », conclut le syndicat socialiste.

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