David Clarinval (MR), ministre du Budget en affaires courantes, tire profit des taux négatifs. Mais laissera l'ardoise à ses successeurs. © DIDIER BAUWERAERTS/ISOPIX

Les besoins nets de financement du fédéral gonflent de 21,8 milliards d’euros en 2020

Les besoins nets de financement du gouvernement fédéral devraient atteindre 31,41 milliards d’euros en 2020, soit 21,8 milliards d’euros de plus que prévu initialement, a annoncé vendredi l’Agence de la dette.

Cette dernière a été contrainte de revoir son plan de financement pour 2020 pour tenir compte des conséquences de la crise sanitaire et économique due au nouveau coronavirus, qui fait exploser le déficit public. Le scénario sur lequel se base l’Agence de la dette est celui d’un déficit public atteignant cette année 7,5% du produit intérieur brut (PIB) et d’une récession de 8% du PIB.

Dans ce cas de figure, les besoins nets de financement du gouvernement fédéral s’élèveraient alors à 31,41 milliards d’euros en 2020 tandis que les besoins bruts (qui tiennent compte du refinancement de la dette) s’élèveraient à 51,87 milliards d’euros.

Concrètement, l’Agence de la dette prévoit donc d’émettre pour 45,35 milliards d’euros d’instruments de financement à moyen et long terme au lieu des 30 milliards d’euros prévus dans le plan de financement initial. Mais comme 22,74 milliards d’euros ont déjà été levés à ce jour, il ne reste que 22,61 milliards d’euros à financer pour le reste de l’année. Les émissions d’OLO (obligations linéaires) atteindraient 42,85 milliards d’euros cette année.

Le financement à court terme serait également en hausse en 2020 puisque l’encours des certificats de Trésorerie augmenterait de 8 milliards d’euros sur l’année.

L’Agence de la dette, qui continuera à suivre de près les effets des mesures de lutte contre le coronavirus et actualisera encore son plan de financement si cela s’avère nécessaire, indique encore ne pas prévoir de dépassement de ses limites de risque en raison de ce financement supplémentaire. « La durée moyenne du portefeuille de la dette resterait supérieure à 9,00 ans et les risques de refinancement à 12 et 60 mois resteraient inférieurs à 17,50% et 42,50% respectivement », assure-t-elle.

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