"Malheureusement, de nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la violence précisément là où elles devraient en être protégées. Dans leurs propres foyers" souligne le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. © Getty lmages

Les appels à l’aide pour violence familiale s’aggravent au fil des confinements

Le nombre de faits de violence intrafamiliale rapportés auprès de la police de Bruxelles durant les phases de confinement a baissé, est-il ressorti jeudi d’une analyse de Bruxelles Prévention et Sécurité. Dans le même temps, les appels auprès des services de soutien ont eux augmenté. Des situations de plus en plus préoccupantes sont signalées à mesure que les périodes de confinement se multiplient, relèvent les acteurs de terrain.

Lors du premier lockdown, en avril 2020, les appels vers les lignes comme le 1712 ou Écoute violences conjugales ont triplé. Le Centre de prévention des violences conjugales et familiales a lui enregistré une forte hausse des demandes d’accueil, jusqu’au record de 456 en juin dernier.

L’isolement a cependant eu un autre effet, moins attendu. A savoir une baisse importante des plaintes auprès de la police, les règles de confinement rendant les déplacements plus compliqués.

Les mêmes tendances ont été observées lors des mois d’octobre et novembre, dans la foulée des nouvelles mesures. Les appels n’ont néanmoins pas atteint les niveaux du printemps, mais les situations étaient plus graves, selon les acteurs de terrain.

Bruxelles Prévention et Sécurité constate que les premiers systèmes de réponse, comme les messageries instantanées, ont montré leur efficacité. La communication active lors du confinement du printemps a porté ses fruits et amélioré la connaissance des outils disponibles, également auprès des professionnels.

L’agence estime cependant que les capacités des services d’écoute et d’accueil doivent être renforcées. Une attention plus importante doit être accordée à l’aide aux auteurs potentiels. Enfin, il faut trouver un moyen de permettre aux victimes de porter plainte, même lorsque les déplacements sont limités, recommande Bruxelles Prévention et Sécurité.

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