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Les 24h vélo de Louvain-la-Neuve sont annulées

Le CSE (Cercle Sportif Etudiant) a pris la décision d’annuler l’édition 2016 des 24h vélo de Louvain-la-Neuve. Le contexte sécuritaire et les coûts élevés de gardiennage privé qui en découlent justifient cette annulation, précise l’organisateur du célèbre évènement estudiantin dans un communiqué jeudi soir.

A la suite du niveau 3 de la menace terroriste en Belgique, les conditions d’organisation des 24h vélo avaient dû être modifiées. Le CSE explique que trois zones précises de concert avaient dû être déterminées et qu’une grande partie des festivités folkloriques avaient été annulées. Enfin, pour permettre de sécuriser les lieux, il avait été demandé au CSE d’engager cinq fois plus de gardiens privés supplémentaires, à charge de l’organisateur.

« Après réflexion et calculs, le CSE ne peut pas assumer cette augmentation considérable des coûts liés à la sécurité, même en faisant payer l’entrée de chaque concert », souligne l’organisation.

« Par ailleurs, les 24h vélo sont un événement festif, axé sur une course cycliste et des activités folkloriques impliquant l’ensemble des collectifs étudiants (cercles, régionales, kots à projet) et qui s’adressent à un large public (étudiants, enfants, ados, habitants, etc). Circonscrire l’événement à trois zones précises ne répondait plus à l’âme des 24h, et ne rejoignait donc plus les objectifs visés par le CSE », conclut le cercle étudiant.

Le bourgmestre Roland « regrette mais respecte » la décision

Le bourgmestre d’Ottignies Louvain-la-Neuve, Jean-Luc Roland, dit avoir appris avec tristesse la décision du Centre Sportif Etudiants (CSE) d’annuler la 40e édition des 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve. Dans le même temps, il affirme respecter cette décision difficile à prendre par les organisateurs, qui travaillent depuis plusieurs mois pour mettre sur pied l’événement. Cette grande manifestation de folklore estudiantin, qui était prévue les 26 et 27 octobre, a été annulée jeudi soir, vu les coûts élevés engendrés par les mesures de sécurité qu’impose le niveau 3 de menace terroriste.

La Ville et la zone de police d’Ottignies/Louvain-la-Neuve étaient tenues de faire respecter les consignes édictées en mai dernier par le ministère de l’Intérieur, et qui s’appliquent à toutes les manifestations publiques de grande ampleur tant que le niveau 3 de menace terroriste est maintenu. Depuis plusieurs semaines, des discussions étaient donc menées avec les organisateurs des 24 heures vélo et il avait été convenu que trois zones de concert seraient confinées à l’aide de barrières Herras, avec des contrôles d’accès renforcés et la présence d’un service privé de gardiennage.

Deux de ces zones avaient été fixées: le parking Leclercq, et la place des Sciences, qui pouvaient à elles deux accueillir environ 20.000 personnes. La localisation de la troisième zone ne faisait pas l’objet d’un accord: les étudiants penchaient pour la Grand-Place ou l’espace devant l’Aula Magna, tandis que les autorités locales préconisaient le haut de la ville universitaire, aux environs des auditoires Sainte-Barbe.

Vu les coûts importants engendrés par ces mesures de sécurité, les étudiants envisageaient de faire payer l’entrée à ces zones de concert. Mais finalement, après avoir refait ses calculs, le CSE a estimé jeudi soir qu’il ne pourrait pas assumer cette explosion des coûts, à moins de fixer un prix d’entrée plus élevé que prévu mais risquant de décourager les étudiants. D’autre part, circonscrire des zones précises ne répondait plus à l’âme des 24 heures vélo. La décision d’annulation a donc été prise, et communiquée notamment au bourgmestre Jean-Luc Roland.

« C’est dommage et j’ai appris cette décision avec tristesse. Mais je la respecte parce qu’elle a dû être très difficile à prendre: toutes les équipes du CSE avec lesquelles nous travaillons depuis des années organisent cet événement de manière professionnelle, et ont fait évoluer l’événement de façon remarquable, au prix de grands efforts. Nous avions la volonté d’aboutir parce que les 24 heures vélo font partie de la vie sociale et folklorique de Louvain-la-Neuve. Mais d’autre part, nous ne pouvions pas brader la sécurité », indiquait le bourgmestre Jean-Luc Roland jeudi soir.

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