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Le taux de redoublement reste un objet de préoccupation en Fédération Wallonie-Bruxelles

Les taux de redoublement dans les enseignements primaire et secondaire restent relativement stables depuis plusieurs années en Fédération Wallonie-Bruxelles mais constituent encore un objet de préoccupation important, selon les indicateurs de l’enseignement 2019 présentés jeudi.

La ministre de l’Education Caroline Désir (PS) souhaite diminuer le recours au redoublement, « inefficace sur le plan pédagogique », à l’aide du Pacte pour un Enseignement d’excellence et de l’accompagnement personnalisé des élèves.

Selon ces indicateurs de l’enseignement, qui dressent un état des lieux du système éducatif en Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’année scolaire 2017/18, le taux de redoublement atteignait 3% dans le primaire et 12,1% dans le secondaire de plein exercice. Il varie fortement selon les années d’étude.

Dans le primaire, le taux de redoublants reste le plus élevé au cours des deux premières années mais il a tendance à diminuer: de 6,8% en 2008/09 à 5,2% en 2017/18 pour la 1ère année, et de 5% à 3,4% pour la 2e. Ces taux sont bien supérieurs dans l’enseignement secondaire ordinaire: ils atteignent 20,3% en 3e année, 16,5% en 5e et 15,7% en 2e.

En 2017/18, 13% des élèves de l’enseignement primaire ordinaire étaient par ailleurs en retard scolaire (élèves qui ne suivent pas la trajectoire de durée théorique de scolarisation, pas uniquement à cause d’un redoublement). Cette proportion grimpe à 45% parmi les élèves de l’enseignement secondaire ordinaire de plein exercice. Le pourcentage d’élèves « à l’heure » diminue d’ailleurs de manière quasi linéaire dès la troisième maternelle.

La ministre de l’Education rappelle que la Fédération Wallonie-Bruxelles reste « championne du monde du redoublement » et souhaite y remédier avec le Pacte pour un Enseignement d’excellence. « On sait que le redoublement continuera à exister mais le Pacte doit outiller les enseignants pour que cela devienne l’ultime recours », explique Caroline Désir. « Ce Pacte vise à combattre les inégalités sociales qui se transforment en inégalités scolaires. »

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