Le président du sp.a Bruno Tobback a appelé dimanche le patronat à rejeter d’anciens clichés à l’égard des socialistes pour oeuvrer ensemble à l’intérêt commun, et notamment à une réforme de la fiscalité.
Un millier de socialistes flamands se sont réunis ce week-end au Vooruit de Gand pour un congrès élargi à des experts, des entrepreneurs et des personnalités d’autres partis.
Dans le message d’ouverture qu’il a ainsi voulu faire passer, Bruno Tobback a déploré le climat actuel de stress, générateur de conflits « que l’on essaie de résoudre à la débroussailleuse plutôt qu’en dialoguant ».
Alors que se préparent les négociations entre patrons et syndicats sur un futur accord interprofessionnel, dans un contexte de crise socio-économique et de crispations syndicales, Bruno Tobback a appelé à rejeter les « anciens clichés » qui dépeignent les socialistes comme incapables de dialoguer avec les entrepreneurs.
Il voit notamment des intérêts partagés en matière fiscale. « On constate que le système actuel avantage ceux qui ont déjà tout plutôt que ceux qui tentent de construire leur bien-être ».
Le président des socialistes flamands en appelle dès lors à une réforme structurelle en faveur d’une fiscalité qui aide les gens à travailler. « Entreprendre, c’est aussi une manière de gagner sa vie, et elle mérite notre respect », a-t-il souligné.
Face aux prédictions autoréalisatrices des pessimistes, il défend l' »optimisme réaliste » que peut offrir la démocratie sociale. Le PS a dit rejoindre le sp.a dans cette demande d’une « révolution fiscale » pour soutenir à la fois « les travailleurs et les créateurs d’emplois ».
« La relance de notre économie passera avant tout par le soutien du pouvoir d’achat et par la création d’emplois de qualité », a commenté le président du PS Thierry Giet, dans un communiqué.
Les deux axes à développer passent par une réduction du coût du travail « pour encourager les vrais créateurs d’emplois », en particulier les PME, et par le soutien au pouvoir d’achat des travailleurs à bas et moyens revenus, souligne le PS, qui rappelle le premier pas réalisé à ce sujet dans le budget fédéral.
Mais le financement d’une politique « aussi ambitieuse ne pourra se concrétiser que si on ose enfin dépasser le tabou de la fiscalité sur le capital », estime le PS. « Malgré les efforts permanents des socialistes, la fiscalité belge reste beaucoup plus favorable à ceux qui dorment en faisant fructifier leur capital, plutôt qu’à ceux qui mouillent leur chemise pour gagner leur salaire », illustre Thierry Giet.
Le Vif.be, avec Belga