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Le seul plan B, ce sont les élections

Le recours aux urnes est le seul plan B qu’envisage la N-VA en cas d’échec des discussions institutionnelles en cours, a laissé entendre lundi sur les ondes de Radio 1 (VRT) le président des nationalistes flamands Bart De Wever. Tout le reste relève de l’espace philosophique ou ressortit à la discussion académique, a-t-il souligné.

La VRT a diffusé dimanche soir en télévision un reportage expliquant les conséquences d’un plan B, synonyme de séparation de la Belgique. La N-VA est le seul des partis mêlés aux discussions institutionnelles dont le programme envisage ce scénario. Ses représentants assurent cependant ne pas vouloir arriver à leurs fins par la révolution. Ils prônent une évolution des institutions vers le confédéralisme, un système politique que défend par ailleurs le CD&V. Pas concerné par les négociations en cours, l’Open Vld défend également le confédéralisme. Le sp.a demande une profonde réforme de l’Etat. Les partis francophones disent s’être ralliés à cette idée.

La N-VA reste discrète lorsqu’il s’agit d’évoquer le plan B de la séparation. Lundi, son président Bart De Wever a répété que l’unique plan B envisagé par son parti était celui des élections en cas d’échec de la mission du conciliateur Johan Vande Lanotte, et encore, il semble douter d’un tel scénario. « Je pense que la plupart des partis ne veulent pas de nouvelles élections, mais qu’ils gardent cette perspective à l’esprit », a-t-il dit lundi sur Radio 1. Il serait trop hasardeux de jouer au poker, a précisé Bart De Wever.

Dans le reportage de la VRT, les experts s’interrogent notamment sur le coût de la scission. Pour Bart De Wever, il faudrait également se pencher sur le coût du maintien de la Belgique. Le président de la N-VA trouverait étonnant que la Belgique doive continuer à exister pour gérer quelque chose dont elle la cause, à savoir, la dette publique.

La N-VA s’est retrouvée quelque peu isolée dimanche soir à l’issue de l’émission de la VRT sur le plan B qui a donné lieu à un débat entre les principaux chefs de file des partis représentés au parlement. La présidente du sp.a a stigmatisé les nationalistes flamands. « Je constate que chaque fois que Caroline Gennez est invitée, elle réagit de la sorte (…) Peut-être est-elle caractérielle. Son objectif est à chaque fois de refiler le valet de pique à la N-VA », a réagi lundi Bart De Wever, absent du débat de la veille en télévision.

Justifiant son absence, le président de la N-VA s’est refusé lundi à commenter la mission du conciliateur Johan Vande Lanotte pour ne pas la rendre plus difficile qu’elle ne l’est. Johan Vande Lanotte devrait finaliser mardi soir une proposition de compromis.

Le Vif.be, avec Belga

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