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Le scandale Facebook plus étendu qu’annoncé: 61.000 Belges touchés

Près de 61.000 Belges pourraient faire partie des 87 millions d’utilisateurs du réseau social Facebook dont les données ont été exploitées à leur insu par la firme Cambridge Analytica, a indiqué la porte-parole de Facebook pour le Benelux, Tineke Meijerman, à Belga mercredi soir.

Les données de 87 millions d’utilisateurs ont été récupérées par la société Cambridge Analytica qui a soumis un questionnaire psychologique à 270.000 personnes dont les informations de leurs amis ont aussi été collectées. Ce chiffre a été revu à la hausse, alors que le réseau social, en proie à son plus large scandale, évoquait dans un premier temps 50 millions de personnes affectées.

La vaste majorité des personnes touchées par cette fuite massive de données sont Américaines, soit 70.632.350 (81,6%), mais des utilisateurs belges ont aussi été affectés. Les données personnelles de 60.957 Belges auraient, probablement insiste la porte-parole, été récupérées via l’installation de l’application concernée par seulement huit personnes.

A l’époque du questionnaire soumis par Cambridge Analytica, en 2014, les applications autorisées par une personne avaient accès aux données de ses amis, ce qui explique le nombre exponentiel de victimes de la fuite, alors que le réseau social compte plus de 2 milliards d’abonnées. Cette collecte automatique des informations des amis a été désactivée en 2014.

Sur les 87 millions d’utilisateurs victimes de la saisie non sollicitée de leurs données, Facebook recense plus d’un million et demi de Philippins ( 1.175.870 soit 1,4%), un million d’Indonésiens ( 1.096.666 soit 1,3%), un million de Britanniques (1.079.031 soit 1,2%). Des abonnés mexicains ( 789.880 soit 0,9%), Canadiens (622,161 soit 0,7%), Indiens (562.455 soit 0.6%), Brésiliens (443.117 soit 0,5%), Vietnamiens (427.446 soit 0,5%) et Australiens (311.127 soit 0,4%) font aussi partie des autres nationalités d’usagers principalement affectés. En Europe, 310.000 d’Allemands auraient aussi été touché par la brèche dans la protection des données privées, selon l’agence de presse dpa.

Le fondateur et patron du populaire réseau social Facebook, l’Américain Mark Zuckerberg, a assuré mercredi être toujours la bonne personne pour diriger le groupe malgré les « erreurs » commises par le passé en matière de protection des données personnelles ou de lutte contre les manipulations politiques.

La base de données constituée via Facebook par la société britannique Cambridge Analytica a ensuite été récupérée à des fins politiques par l’équipe de campagne de Donald Trump, élu président des Etats-Unis en 2016.

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