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Le Roi a accepté la démission du gouvernement et le charge des affaires courantes

Le Roi a accepté vendredi la démission du gouvernement du Premier ministre Charles Michel et l’a chargé de l’expédition des affaires courantes, a annoncé le Palais dans un communiqué. Il a enjoint au monde politique d’apporter une réponses à plusieurs défis et à des attentes de la population.

Deux scénarios s’offraient au chef de l’État après avoir accepté la démission du gouvernement Michel, devenu minoritaire après le départ de la N-VA: le charger d’expédier les affaires courantes jusqu’à la fin de la législature prévue en mai 2019 ou convoquer des élections anticipées, moyennant le contreseing ministériel et l’aval du parlement. Cette deuxième piste semblait celle privilégiée ces derniers jours par la N-VA, mais les nationalistes flamands étaient isolés sur ce point.

Le gouvernement démissionnaire (MR, CD&V, Open Vld) et les principaux groupes politiques au parlement avaient fait connaître leur volonté de répondre à plusieurs enjeux comme la revalorisation du pouvoir d’achat, le climat, les conséquences du Brexit et la représentation belge au Conseil de sécurité des Nations unies. Le tout devrait se faire en préservant une maîtrise budgétaire, alors que la Commission européenne a lourdement mis en garde la Belgique à cet égard et que le nouveau ministre des Finances Alexander De Croo craint un dérapage potentiel de 2 milliards d’euros du fait de l’absence de budget 2019.

Constatant une « volonté politique de garantir la bonne gestion du pays jusqu’aux prochaines élections », le Roi a donc demandé aux « responsables politiques » et aux « institutions » d’apporter une « réponse appropriée aux défis économiques, budgétaires et internationaux, et aux attentes de la population, notamment sur le plan social et environnemental ». Il prend soin au passage de « réitérer sa confiance » dans le monde politique belge et les institutions, secoués ces dernières semaines par plusieurs actions de protestation (« gilets jaunes », marche pour le climat, actions syndicales, manifestions sur la politique d’asile et de migration).

S’assurant un rôle dans les semaines à venir après avoir semblé quelque peu contourné lors du passage du gouvernement Michel I à Michel II, le Roi a convenu avec le président de la Chambre des représentants et avec le Premier ministre que ces derniers « l’informeront respectivement, à intervalles réguliers, de l’état d’avancement des travaux dans le cadre des affaires courantes »

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