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Le PS pose treize exigences pour répondre à l’urgence sociale et environnementale

Le Premier ministre Charles Michel est interpellé mardi après-midi à la Chambre sur l’impasse politique fédérale. Dans le cadre de ce débat, le PS avance « treize exigences pour répondre à l’urgence sociale et climatique à laquelle notre pays est confronté ».

Ces exigences ont notamment trait à la fiscalité: les socialistes exigent de diminuer la TVA de 21 à 6% sur l’électricité et le mazout de chauffage, et réduire les accises sur l’essence et le diesel. En matière de santé, ils demandent de fixer la norme de croissance des soins de santé à 3% minimum afin de réduire le prix des médicaments, le coût pour le patient de la visite chez le médecin et les frais d’hospitalisation. En ce qui concerne les pensions, l’âge légal doit être ramené à 65 ans et il convient de porter la pension minimale pour une carrière complète à 1.500 euros net/mois.

Le PS appelle en outre à abandonner les projets gouvernementaux en cours sur la pension à mi-temps et la révision de la cotisation de solidarité, ainsi que ceux supprimant le droit pour certains fonctionnaires de partir plus tôt à la retraite (tantièmes préférentiels). Les salaires constituent une autre préoccupation des socialistes. Il faut garantir une marge salariale conséquente dans le cadre des discussions pour l’accord interprofessionnel (AIP) entre partenaires sociaux et établir le salaire minimum à 14 euros de l’heure, disent-ils. En ce qui concerne les allocations, il s’agira de porter à 110% du montant du seuil de pauvreté les allocations sociales les plus basses.

Enfin, les projets gouvernementaux (« job’s deal ») relatifs à une dégressivité accrue des allocations de chômage, aux starter jobs, à la réduction des barèmes, etc, doivent également être abandonnés. Concernant le climat, le parti socialiste exige de mettre à niveau la dotation de la SNCB en la ramenant au montant qui aurait dû être accordé si le gouvernement n’avait pas imposé une réduction depuis 2014, soit environ 3 milliards d’euros. En matière de sécurité, il s’agira de prévoir l’engagement des 3.700 policiers manquants. Le président du PS Elio Di Rupo ne souhaite pas retrouver la séquence initiée précédemment par le Premier ministre qui avait entamé des consultations avec les groupes politiques au parlement.

C’était « du vent », estime M. Di Rupo, selon qui M. Michel a essentiellement défendu le bilan de sa majorité et tenté de convaincre la N-VA de soutenir le budget de la coalition suédoise et le jobsdeal. Le parti socialiste avisera de l’attitude qu’il conviendra d’adopter après avoir entendu le Premier ministre au parlement mardi après-midi.

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