Denis Ducarme © belga

« Le PS doit être clair: sans le MR, cela veut dire avec le PTB ou avec la N-VA »

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le député libéral remet une couche après les déclarations de Paul Magnette sur les réseaux sociaux, qui rêve de gouverner sans le MR: « C’est une gifle pour le Premier ministre ». Certains rétorquent: l’idéal, ce serait… sans le PS.

Relevées par le député fédéral MR Denis Ducarme, les propos de Paul Magnette, président du PS, tournent désormais sur les réseaux sociaux: « Il faudra un jour faire des gouvernements sans les libéraux ».

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Rien de neuf, souligne le député wallon Maxime Hardy, député wallon PS et ancien porte-parole du parti. En ajoutant que le président du PS, lui, ne change pas sans cesse d’avis.

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C’est vrai: lors de la campagne électorale et au lendemain des élections de 2019, Paul Magnette avait exprimé son désir de former les coalitions « les plus progressistes possibles ». Le contexte, ici, est toutefois différent: cette intervention lors d’un live chat sur Twitch survient alors que libéraux et socialistes gouvernent ensemble au fédéral et en Wallonie – et sont à couteaux tirés.

Denis Ducarme, à l’origine de la divulgation de l’extrait, en rajoute une couche: « C’est une gifle pour le Premier ministre, Alexander De Croo de la part du PS, dit-il. Certains épinglent parfois le discours assertif de notre président, Georges-Louis Bouchez, mais nous n’avons de leçon à recevoir de personne. »

Et d’ajouter: « Que ce soit clair: si le PS veut gouverner sans les libéraux, ce ne peut être qu’avec le PTB ou avec la N-VA, il faut cesser d’être hypocrite. » Précisons que dans son entretien, Paul Magnette reconnaît que les libéraux sont, en l’état, mathématiquement incontournables. Mathématiquement, au fédéral, le MR pourrait être remplacé par le CDH, mais les libéraux du MR et de l’Open VLD ont jusqu’ici lié leur sort, rendant cette hypothèse politiquement peu probable.

En retour de cette expression, certains politiques soulignent aussi qu’il serait sain, également, de gouverner « sans le PS ». C’est notamment le cas de Christophe Magdelijns, député DéFI (en majorité avec le PS à Bruxelles). « L’alternance à ses vertus en politique, souligne-t-il. Un PS dans l’opposition partout et pour un temps est tout aussi souhaitable.« 

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En retour, un PS lui rétorque que DéFI est au pouvoir de façon ininterrompue depuis 45 ans dans sa commune d’Auderghem. On s’aime, au sein des majorités du pays.

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