Le président de la FGTB « inquiet » après sa rencontre avec George-Louis Bouchez

Robert Vertenueil, le président de la FGTB, s’est dit « inquiet et remonté » jeudi, au lendemain de sa rencontre avec le président du MR Georges-Louis Bouchez.

Selon Le Soir, qui a relayé les conclusions de cet entretien, les deux hommes seraient prêts à négocier un « nouveau pacte social » pour le pays. Ce jeudi, le discours du président du syndicat socialiste est toutefois plus tranché. « Le monde de demain souhaité par le MR ressemble furieusement au monde d’un passé lointain que l’on pensait révolu », pointe-t-il ainsi dans un communiqué.

« Il s’agissait d’une rencontre cordiale, mais je persiste et signe: M. Bouchez est effectivement à la botte du patronat. Hier, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) présentait son plan de relance. Je constate qu’il n’y a qu’une feuille de papier à cigarette entre les propositions rétrogrades de la FEB et celles du MR », ajoute Robert Vertenueil.

Selon ce dernier, le plan de relance esquissé par les libéraux « est non seulement inacceptable, mais surtout très dangereux ». « L’opération de choc fiscal préconisé par le président du MR s’apparente en effet à une nouvelle opération de vol dans la poche des travailleurs. »

Si ces propositions étaient la base d’une discussion pour la formation d’un gouvernement fédéral, la FGTB « n’hésitera pas à mobiliser les travailleurs pour contrer un tel programme », avertit encore le président du syndicat socialiste.

« À aucun moment, le président du MR ne semble avoir pris la mesure du drame social vécu par des milliers de ménages durant cette crise. A aucun moment, il n’a évoqué le sort des personnes précarisées et en situation de pauvreté. Son plan de relance c’est: tout pour les employeurs et des miettes pour les travailleurs », poursuit-il.

« Cette crise doit nous amener à construire un monde socialement plus juste. On ne peut tolérer que l’on reprenne une politique de destruction sociale comme celle mise en oeuvre ces cinq dernières années », conclut Robert Vertenueil.

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