Mischael Modrikamen © BELGA

Le PP et La Droite se disputeront sans pitié l’espace politique à la droite…

Le 14 octobre prochain, deux partis se disputeront l’espace politique à la droite du MR, lequel représente entre 7 et 9% de l’électorat, selon certaines estimations.

La plus ancienne de ces deux formations est le Parti Populaire de l’avocat d’affaires Mischaël Modrikamen qui participera ainsi à son deuxième scrutin communal. En 2012, il avait décroché un élu dans trois communes wallonnes (Trooz, Frameries et Verviers).

Pour ces prochaines élections, le parti, qui revendique haut et fort son populisme, a déposé une centaine de listes au total, dont six en Région Bruxelles-Capitale. Inspiré par les succès électoraux d’Orban en Hongrie, de Salvini en Italie ou encore de Trump aux Etats-Unis, Mischaël Modrikamen espère réaliser le 14 octobre la percée électorale qu’il attend maintenant depuis près de dix ans, et s’ancrer bien sûr localement en vue des élections de 2019.

Au printemps dernier, celui-ci avait dit espérer engranger pas moins de 75 élus en octobre prochain. Un objectif maintenu, mais quelque peu nuancé aujourd’hui. « Nous espérons toujours obtenir 75 élus, mais avec quelques dizaines de mandataires locaux nous serions tout de même satisfaits », relativise Nicola Tournay, porte-parole du PP.

Le parti, qui fait depuis des mois campagne sur des enjeux qui relèvent davantage du fédéral voire de l’Europe (sécurité, fiscalité, immigration, islam radical, …), a fait le pari pour ces élections communales de laisser « une très grande liberté » à ses candidats pour rédiger leur programme, et l’adapter ainsi aux spécificités locales.

A l’analyse, une série d’idées-forces sont toutefois récurrentes: refus ou abrogation des motions de « commune hospitalière » que certaines entités ont adoptées en faveur des réfugiés, renfort de la sécurité locale et lutte contre les incivilités, baisse de la fiscalité locale, attribution des logements sociaux aux gens de la commune, refus des restrictions à la circulation automobile en ville, création de parkings, et opposition aux éoliennes dans les communes concernées.

Dans certaines des entités, le Parti Populaire sera en compétition directe avec La Droite, une formation créée fin 2012 par Aldo-Michel Mungo, un compagnon de route des premières heures du PP, qui a rapidement quitté le navire pour divergences de vue avec le président, devenant depuis lors le meilleur ennemi de l’avocat d’affaires.

Pour son premier scrutin local et provincial, La Droite a choisi de concentrer ses forces sur une vingtaine de communes seulement, dont trois en Région Bruxelles-Capitale. « On a décidé de présenter des listes là où on a une vraie chance de décrocher des élus. Notre objectif est d’en avoir dix à douze, dont deux ou trois conseillers provinciaux », confie M. Mungo.

La formation sera surtout présente dans le Hainaut, à Mons et Charleroi, ainsi que dans les communes environnantes principalement. Elle a aussi déposé deux listes en Brabant wallon, et deux en province de Namur. En province de Liège, La Droite sera présente à Hannut, Seraing et surtout Verviers, où elle espère décrocher au moins un élu. A Grâce-Hollogne, le parti espérait bien capitaliser sur la présence annoncée cet été de Gilbert Bodart comme tête de liste, mais l’ancien gardien des Diables rouges n’a pas réussi à récolter des signatures valables d’électeurs en suffisance… Il disputera néanmoins la compétition sous les couleurs de La Droite, mais sur le terrain provincial uniquement.

Bien qu’elle assure être différente, au niveau programmatique, La Droite ne diffère pas grandement des propositions du PP: sécurité, propreté, faible fiscalité, mobilité automobile et logement sociaux accordés en priorité aux habitants de la commune.

Belga

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