Thomas Dermine, secrétaire d'Etat fédéral à la relance, avec le Premier ministre, Alexander De Croo. © Belga

Le plan de relance critiqué: du saupoudrage à la belge? (analyse)

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

A peine présentée, la stratégie de notre pays est éreintée parce qu’elle ferait trop la place aux équilibres entre régions et favoriserait les projets du passé.

C’est ce qui s’appelle une charge en règle. Dans son éditorial de ce lundi matin, le rédacteur en chef de La Libre, Dorian de Meeus, s’en prend au plan de relance présenté en fin de semaine par le gouvernement De Croo après concertation avec les entités fédérées. « Mais où est donc le plan de relance belge?, demande-t-il. On cherche encore car qui peut croire que le retrait des échafaudages du palais de justice, la construction de logements et de corridors pour vélos, ou encore l’extension d’une ligne de tram et la modernisation de bus, vont relancer l’économie? »

https://twitter.com/ddemeeus/status/1356121581613948929Dorian de Meeûshttps://twitter.com/ddemeeus

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Et l’éditorialiste de poursuivre: « La montagne a accouché d’un souris. Du miracle idéologique d’une sortie de crise grâce à des investissements massifs censés nous transformer dans un eldorado vert et durable, à la dure réalité d’une longue liste de projets publics qui seront lancés au plus tôt dans deux ans et donc l’impact sur la relance sera bien mince, il y a un océan… de larmes. »

Le ton est dur, bien sûr, et ne concerne que quelques aspects de ce plan. Le secrétaire d’Etat en charge de la relance, Thomas Dermine (PS), et le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), ont ainsi mis en avant vendredi la mise sur pied d’un fonds de transformation de 750 millions d’euros via la SFPI, Société fédérale de participations et d’investissement, pour « investir dans la Belgique de demain ». Une somme que le gouvernement espère multiplier par trois en attirant des investisseurs institutionnels, mais aussi des petits épargnants. Objectif: « Soutenir les entreprises essentielles, renforcer leur solvabilité et les aider à se réorienter face aux défis de long terme auxquels le pays est confronté », plaident-ils.

https://twitter.com/ThomasDermine/status/1355274109006082049Thomas Derminehttps://twitter.com/ThomasDermine

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Il n’empêche que, comme toujours dans notre pays, la principal critique émise concerne le « saupoudrage » des fonds octroyés par l’Union européenne. En évoquant le sujet, un ancien fondateur de mouvement citoyen souligne: « Je vous conseille les bouquins sur les nombreux déclins de la wallonie de Jean-Yves Huwart (Ndlr: cofondateur du mouvement Enmarche.be, auteurs de plusieurs livres sur le déclins wallon et CEO d’une entreprise de coworking, après avoir été journaliste à Trends) pour comprendre qu’à cause de la particratie, on a toujours fait comme ça. Le problème, ce sont les profils des politiques. » Et un autre de constater que Thomas Dermine a précisément un profil différent, lui qui est notamment passé par McKinsey.

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La RTBF titre pour sa part: « une belle part du gâteau européen pour Charleroi et sa région« . Les autorités wallonnes comptent sur une enveloppe d’1 milliard 900 millions d’euros, précise la chaîne publique. Elles ont soumis une liste de 24 projets à l’Europe. Et plusieurs concernent la région de Charleroi, pour un montant total de quelque 250 millions d’euros. On retrouve notamment dans cette liste l’extension du métro ou la création d’un centre de démentelage et de recyclage d’avions.

Le Hainaut reste en retard de développement et dispose de relais politiques forts en la personne de Paul Magnette (président du PS), d’Elio Di Rupo (ministre-président wallon) ou de Thomas Dermine (en charge de la relance au fédéral).

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« La relance requiert des investissements stratégiques et des réformes structurelles, défendait ce matin Georges-Louis Bouchez, président du MR. Ce plan est à 5,7 milliards, c’est très bien. Il va nous permettre de réaliser de beaux investissements. Mais il faut aller au delà. Le Plan National d’Investissement proposé par le gouvernement Michel était de 130 milliards à l’horizon 2030. » Le PS et Ecolo apprécieront la référence.

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