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Le parquet ouvre une enquête sur les incidents à caractère raciste au Pukkelpop

Le parquet du Limbourg a fait part lundi de l’ouverture d’une enquête au sujet des incidents à caractère raciste survenus samedi sur la plaine du festival, lors du concert du rappeur américain Kendrick Lamar.

Le parquet a demandé à la police de dresser un procès verbal. Le PV sera ensuite transféré au parquet qui décidera alors si des poursuites doivent être engagées. Deux festivalières ont raconté avoir été poussées et frappées à coups de pied. Une boisson aurait également été jetée dans leur direction et on leur aurait tiré les cheveux. Un groupe de jeunes flamands a ensuite entonné des chants racistes, comme en attestent des vidéos postées sur les réseaux sociaux.

Unia, le centre interfédéral pour l’égalité des chances, a confirmé avoir reçu une plainte. Les organisateurs du Pukkelpop ont aussi fermement dénoncé les incidents.

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« Je suis effrayé par mon comportement »

Un jeune Gantois qui a été filmé en train d’entonner un chant raciste au festival Pukkelpop, samedi, affirme être « effrayé » par son propre comportement. « A mon grand regret, je suis l’un des jeunes qui chantent la chanson en question dans cette vidéo. C’était sans réfléchir et sans prendre conscience des conséquences », a-t-il réagi auprès du journal Het Belang van Limburg.

« Je suis effrayé de mon propre comportement, qui n’est pas du tout en adéquation avec la personne que je suis ou souhaite être », dit le jeune homme. « Je trouve très grave la manière dont je suis aujourd’hui rendu public. Je présente mes excuses auprès de tous ceux qui se sentent offensés et en particulier aux deux femmes qui ont, à juste titre, jugé cela inacceptable. » Le parquet du Limbourg a ouvert une enquête, lundi, après qu’une jeune femme bruxelloise et sa soeur ont dénoncé avoir été victimes de violence physique et verbale, et cela sans réaction des témoins. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un groupe de jeunes seriner des paroles racistes en néerlandais: « Handjes kappen, de Congo is van ons » (« Couper les mains, le Congo est à nous »).

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