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Le MR repousse toute discussion gouvernementale à la fin septembre

Le président du MR Georges-Louis Bouchez a confirmé mardi sur La Première (RTBF) repousser à la fin septembre toute discussion sur une recomposition du gouvernement fédéral, arguant des priorités sanitaires.

« On ne va pas renégocier un gouvernement tant que l’on n’a pas une maîtrise totale sur la situation sanitaire et le déconfinement », a affirmé M. Bouchez. Il dit avoir rejeté cette hypothèse il y a plusieurs jours face aux demandes de certains partis, « et pas uniquement la N-VA », car « il serait irresponsable de créer de la tension politique alors que ce gouvernement doit être à 100% concentré sur la santé publique ».

Le président du MR souligne que la confiance donnée par neuf partis au gouvernement Wilmès (MR-CD&V-Open Vld, soutenus depuis l’extérieur par les socialistes, les écologistes, le cdH et DéFI) l’a été « jusqu’à la prochaine rentrée parlementaire ». Dès lors, « il y aura à la fin du mois de septembre une discussion politique qui devra se poser. » Quant aux pouvoirs spéciaux, soutenus eux par dix partis dont la N-VA, « ils ont surtout été établis par crainte que le parlement ne puisse se réunir – mais finalement on a trouvé des mécanismes – ainsi que pour pouvoir aller plus vite en temps de crise. J’ose espérer qu’en juin nous aurons une situation sanitaire suffisamment stable pour ne pas devoir nécessairement » prolonger les pouvoirs spéciaux, a ajouté M. Bouchez.

Interrogé sur le déconfinement, le libéral renvoie au Conseil national de sécurité (CNS) programmé vendredi et appelle à la prudence, mais il n’exclut pas la possibilité que des magasins non alimentaires puissent recommencer une activité. Pour les écoles, le MR porte une attention particulière aux années certificatives et diplomantes que sont la 6e primaire, la 2e secondaire et la 6e secondaire. Pour ces élèves, « on doit faire quelque chose, mais je ne dis pas qu’ils doivent rentrer le 3 mai », échéance actuelle du confinement. M. Bouchez prend l’exemple d’un élève de rhéto souhaitant présenter l’examen d’entrée en médecine. Le risque dit-il est de renforcer les inégalités de certains élèves par rapport à d’autres issus de milieux socio-culturels plus aisés qui pourraient être aidés par leurs parents.

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