Charles Michel, Olivier Chastel et Willy Borsus à Walibi le 10 septembre 2017 © BELGA

Le MR fait de la bonne gouvernance sa grande priorité pour les élections de 2018

Le Mouvement réformateur a adopté dimanche lors d’un congrès à La Louvière son programme en vue des élections locales d’octobre 2018, au terme d’un processus participatif de ses militants qui ont fait de la bonne gouvernance la grande priorité du parti.

« Ce n’est qu’en agissant de la sorte que nous pourrons faire barrage aux formations extrémistes qui vendent des solutions simplistes, démagogiques et dangereuses », a lancé le président du parti, Olivier Chastel. « Ce qui se met en place en Région wallonne, nous voulons que cela se décline aussi dans les communes. »

Pour le MR, cette bonne gouvernance repose beaucoup sur la rationalisation des structures publiques et leur transparence de fonctionnement. La formation libérale, présente dans quatre majorités provinciales sur cinq en Wallonie et elle aussi touchée par le scandale Publifin qui a frappé provinces et communes liégeoises, confirme sa volonté de supprimer à terme l’institution provinciale, sans perte de services ni d’emplois, par des transferts de compétences vers les communes ou la région.

Des pas dans cette direction pourraient déjà intervenir sous cette législature régionale, selon M. Chastel, qui avait estimé cette semaine que le scrutin provincial 2018 pour être le dernier. Mais une suppression totale de l’institution nécessite une majorité des deux tiers, rappelait-il dimanche.

L’encouragement à la fusion volontaire des communes de petite taille, ainsi que des communes et CPAS (en respectant l’autonomie communale), figure aussi dans les lignes directrices que le parti envoie à sa centaine de bourgmestres sortants et de candidats-bourgmestres. « Nous voulons supprimer certaines structures publiques et en simplifier d’autres pour rendre leur fonctionnement plus lisible et efficace ».

Quant aux intercommunales, « il faut impérativement opérer des économies d’échelle pour réduire leur coût de fonctionnement », insiste M. Chastel. « Les structures communales ne peuvent pas tout, raison pour laquelle, là où c’est possible, nous développerons les partenariat public-privé. »

Le MR veut aussi renforcer la personnalisation de l’accompagnement des bénéficiaires du revenu d’intégration sociale (RIS) « et pourquoi pas les encourager à créer leur propre job ». Le système des articles 60 et 61 (mise à l’emploi via le CPAS) serait renforcé par des contrats de travail entre bénéficiaires du RIS et CPAS, ou un partenaire privé.

Comme d’autres formations, les réformateurs souhaitent aussi pousser les communes à développer des applications numériques pour trouver des solutions de mobilité (prêt, partage ou location de vélos, scooters, voitures, places de stationnement, etc.), mieux informer et interagir avec l’administration, par exemple pour signaler des nuisances, des problèmes de propreté ou de stationnement, retransmettre les séance du conseil communal sur internet, etc.

En matière environnementale, jugeant que les comportements éco-responsables s’acquièrent moins par la contrainte que l’adhésion volontaire, le MR propose d’exonérer partiellement de taxes environnementales les personnes ou entreprises qui adoptent des comportements écologiquement vertueux dans leur quotidien.

Pour améliorer la quiétude urbaine et la propreté, le recours aux sanctions administratives communales dès l’âge de 14 ans doit, aux yeux de M. Chastel, être renforcé par « des mesures éducatives adaptées » et une « tolérance zéro » envers les incivilités (recours plus systématique aux caméras de surveillance et outils digitaux).

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