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Le « long-out » des trentenaires

Le Vif

De plus en plus de trentenaires sont en congé maladie longue durée. Ils ont presque triplé en 10 ans. Les problèmes psychologiques ne sont pas les seuls en cause. Des problèmes musculaires et des articulations qui lâchent sont aussi pointé du doigt.

Des chiffres sur les congés maladie longue durée publiés par SECUREX, il ressort que de plus en plus de trentenaires sont cloués chez eux pour de longues périodes. Leur nombre a doublé en 5 ans et presque triplé en 10 ans.

On estime que 3,11 % de la population active est en congé maladie depuis plus d’un an. Cette hausse s’explique par le vieillissement de la population. Mais pas seulement.

On constate également que de plus en plus de jeunes restent bien plus à la maison qu’il y a quelques années. La hausse est surtout visible parmi les trentenaires. Ils sont près de 1.56 % âgés entre 35 et 39 ans à ne pas venir travailler pour plus d’un an. Les coupables sont la dépression, le burn-out, les angoisses ou encore des problèmes d’articulations et musculaires. Le nombre d’absents de longue durée a augmenté de 16% chez les travailleurs âgés de 35 à 39 ans et de 13% chez les travailleurs de 40 à 44 ans.

En cause ? Notre sédentarité. Les jeunes employés en souffrent particulièrement du dos, car ils ont une vie sédentaire depuis qu’ils sont adolescents.

Le stress

Le stress peut aussi provoquer des douleurs dorsales et au cou. Or « Nous remarquons toujours plus de travailleurs excessivement stressés présentant plusieurs douleurs liées au stress (+30%) », précise Heidi Verlinden HR Research Expert. « La progression du stress touche particulièrement les trentenaires ».

La trentaine est particulièrement stressante, car ces personnes doivent souvent composer entre carrière à construire et problèmes personnels. « Ils n’ont pas le temps de prendre soin d’eux et, ça, c’est très mauvais » selon De Standaard. Il prône donc un nouvel angle d’attaque. Car surtout pour ceux qui souffrent de douleurs dans le bas de leur dos l’origine est souvent psychique. Ça ne veut pas dire qu’elle n’existe pas, mais bien que notre état d’esprit joue un rôle. Et que la douleur varie d’un individu à un autre.

Le certificat ne devrait pas être aussi dichotomique, « peut ou ne peut pas travailler », mais devrait plutôt déterminer ce qui est possible et ce qui ne l’est pas.

Cette étude a été effectuée sur la base de l’absentéisme enregistré par les clients de SECUREX. En 2016, le panel se compose de 26.749 employeurs et 262.164 travailleurs du secteur privé.

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