Olivier Maingain © BELGA

Le libéralisme social au centre des engagements de DéFi à l’approche d’élections

De 450 à 500 militants de DéFI se sont réunis dimanche en congrès, à Schaerbeek, pour se souhaiter les bons voeux mais aussi pour penser activement aux prochaines échéances électorales de 2018 et 2019.

Ils se sont ainsi fait présenter les engagements fondamentaux du parti. Ceux-ci sont repris dans une charte rédigée autour du thème du libéralisme social, à construire dans une société apaisée fondée sur de nouveaux équilibres.

Ces équilibres passent prioritairement, pour la formation présidée par Olivier Maingain, par une meilleure reconnaissance de chaque individu, à commencer par celle de son travail, d’un salaire minimum garanti à inscrire dans une loi, et du droit à être formé tout au long de sa vie.

Concrètement, ce grand principe se traduit dans les objectifs par une simplification fiscale, une réduction de l’imposition du travail et une attention accrue aux PME et TPE. A ce sujet, DéFI veut par exemple supprimer la cotisation distincte pour absence ou insuffisance de rémunération octroyée au dirigeant de l’entreprise.

Dans sa vision, la réduction du nombre de niches fiscales, dont la suppression des intérêts notionnels, serait compensée par une contribution accrue de la rente mobilière et immobilière, en veillant toutefois à stimuler l’investissement. Cette reconnaissance passe aussi par celle des partenaires sociaux à travers une relance du dialogue social que DéFI juge plus qu’écorné par le gouvernement actuel. DéFI est partisan de garantir un salaire minimum par une loi, de maintenir l’indexation des salaires jusqu’à un certain seuil, et d’exonérer les cotisations sociales pour un quota d’heures supplémentaires. Il veut encore moderniser les conditions de travail en adaptant la protection sociale aux formes de flexibilité à envisager.

Favorable au déploiement de l’économie circulaire, le parti avance quelques pistes novatrices comme le remplacement de la TVA par une TVE. Cette « Taxe à la Valeur Énergétique ajoutée », à mettre au point à l’échelon européen, est une piste qu’il compte approfondir avec le monde universitaire.

La gouvernance reste aussi au coeur des préoccupations de DéFI, qui souhaite réduire le nombre d’institutions wallonnes et bruxelloises. Il entend développer la démocratie participative en soutien de la démocratie représentative pour assurer un meilleur contrôle du travail des élus. L’institutionnel, qui a longtemps occupé une place prépondérante dans le programme de DéFI et surtout de son prédécesseur le FDF, figure toujours à l’agenda. Mais il y occupe une place moins en vue, sur quelques pages, à la fin de la charte.

Dans ce contexte, DéFI plaide pour une pause institutionnelle jusqu’en 2030 afin de redonner de la consistance au fédéralisme mis à mal par la dernière réforme de l’État que la formation amarante a rejetée.

Au sein des institutions francophones, DéFI maintient son credo en une Fédération Wallonie-Bruxelles forte mais en veillant à y retrouver l’identité des deux Régions et leur représentation au gouvernement.

Fruit du travail du centre d’études du parti sur un certain nombre de thématiques, la charte de DéFI forme un condensé des quelques centaines de pages de réflexions doctrinales composées à partir des idées échangées notamment au cours de congrès thématiques, l’an dernier. Elle constitue surtout l’ossature d’un programme électoral à peaufiner au cours des prochains mois.

Belga

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