Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang © Belga

Le jeu très ambigu de l’extrême droite flamande

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, a choqué ce week-end en évoquant le « facteur dominant » blanc. Sur fond de caval de Jürgen Coning, le parti surfe sur des expressions suprématistes décomplexées.

« Je suis convaincu que le chrétien, le Flamand et même le blanc doivent être un facteur dominant dans notre société. L’Afrique doit être dominante noire, l’Europe dominante blanche. Cela ne signifie pas que chaque Européen doit être blanc, il y aura toujours de la diversité. Mais il y a une raison pour laquelle il n’y a plus de culture inca: il n’y a plus d’Incas. »

Voilà ce que Tom Van Grieken, président du Vlaams Belang, exprimait dans le Tijd samedi matin, en ajoutant que le risque existait qu’il n’y ait « plus de Flamands ». Cette interview a provoquaé de nombreuses réactions outrées en Flandre. Elle illustre la façon dont ce parti d’extrême droite, désormais en tête des sondages politiques au Nord, adopte une attitude très ambigue, tandis que la cavale de Jürgen Conings, militaire radicalisé, se poursuit.

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« Comment repérer un fasciste » (‘Ow to spot a fascist »), souligne le libéral flamand Mathias De Clercq, en paraphrasant l’écrivain italien Umberto Eco. « Vous défendez littéralement le suprématie blanche », s’indigne le politologue Cas Mudde, spécialiste des populismes, qui constate par ailleurs combien cette interview évoque la « confiance en soi » d’un président de parti sans filtres. Andrew Stroehlein, directeur d’Human Rights Watch, s’indigne que l’on donne de la sorte une tribune à cette idée suprématiste.

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Els Keytsman, directrice au sein d’Unia, l’institut fédéral de lutte conte les discriminations, souligne dans le Morgen que les ASBL du Vlaams Blok, à l’époque, avaient été interdites en raison de divulgation d’idées disriminatoires sur base de la race. « Cela va dans la même direction », ajoute-t-elle.

Depuis le début de la cavale du militaire d’extrême droite, Jürgen Conings, le parti d’extrême droite flamand n’a jamais condamné ouvertement son comportement, en dépit de la demande de plusieurs personnalités flamandes, dont le recteur de l’université de Gand. Tom Van Grieken avant seulement souligné à la télévision flamande que « la violence n’est jamais une solution », sans condamner ses idées.

Par ailleurs, le Vlaams Belang est le seul parti qui appelle ouvertement à la démission de la ministre de la Défense, Ludivide Dedonder (PS). En raison des « dysfonctionnements » constatés dans l’affaire Conings, mais aussi, sans doute, parce qu’elle attaque frontalement l’extrémisme de droite flamand.

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