Mons © Belga

Le Hainaut et Liège ont capté l’essentiel des fonds européens

Christophe Leroy
Christophe Leroy Journaliste au Vif

En six ans, l’Europe a versé 1,3 milliard d’euros de subsides en Wallonie et à Bruxelles. Quelles sont les communes gagnantes, quelles sont les perdantes ? Le Vif/L’Express dresse le bilan, à l’aube d’une nouvelle programmation plus équilibrée.

L’Europe dispose de deux puissants leviers pour répartir la manne dédiée à l’innovation et à la compétitivité : le Fonds européen de développement régional (Feder) et le Fonds social européen (FSE). De 2007 à 2013, l’enveloppe allouée à la Wallonie et à Bruxelles s’élève à plus de 1,3 milliard d’euros. Zones d’activités économiques, infrastructures urbaines, centres de recherches… Cofinancé avec les Régions, l’investissement final atteint plus de 3 milliards d’euros. Le Vif/L’Express établit la répartition des subsides du Feder (hors FSE) et leur bénéfice à l’échelle communale depuis 2007 (voir document Excel joint à cet article).

Les gagnants

Le Hainaut et la province deLiège concentrent l’essentiel des subsides européens 2007-2013. En raison d’un PIB moyen par habitant inférieur à 75 % de la moyenne européenne, le Hainaut a intégré l’axe « Convergence » dédié aux régions moins développées. Liège, de son côté, devait partager le gâteau de l’axe « Compétitivité régionale et emploi » avec les autres régions du pays. La cartographie des montants répartis dans le cadre du Feder fait apparaître trois prétendantes liégeoises dans le top 10.

Les perdants

Namur a souffert en 2007 avec le cuisant échec de la candidature de la Citadelle. Le bourgmestre de l’époque, Jacques Etienne (CDH), avait fustigé le « langage bling bling de certains bureaux d’étude » et les manoeuvres politisées autour d’un comité d’experts sans représentant namurois. La donne vient de changer. La Ville a intégré les pôles prioritaires pour les fonds européens.

En 2007, la province de Luxembourg a obtenu 4,8 % seulement du montant de la manne Feder wallonne. Pour la prochaine programmation, l’intercommunale de développement économique Idelux espère en obtenir 8 %, notamment grâce à l’intégration d’Arlon parmi les pôles prioritaires.

Quant au Brabant wallon, son standing plutôt aisé l’a quasiment exclu des débats en 2007. Seule la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, portée par son université, est présente dans le top 40.

La logique européenne du PIB moyen par habitant a porté préjudice à Bruxelles. La richesse qui y est produite ne correspond pas au niveau de vie réel de ses habitants. En 2007, la Région n’a pu investir que 115 millions d’euros pour le Feder, dont 57 millions en provenance de l’Europe. Ce montant sera doublé pour la prochaine tranche de subsides.

Le dossier dans Le Vif/L’Express de cette semaine avec :

  • la cartographie des subsides du Feder commune par commune
  • le bilan socio-économique du Feder et du FSE en chiffres
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