Kris Peeters et Charles Michel © BELGA

Le gouvernement laisse une ardoise de 7,7 milliards d’euros

Le Vif

Le déficit budgétaire s’élèvera cette année à 1,7% du PIB, soit quelque 7,7 milliards d’euros, selon des calculs effectués par le Bureau du plan et rapportés vendredi par De Tijd.

Il était déjà clair que le déficit budgétaire allait augmenter en 2019. Des premières estimations avaient fait état d’un montant dépassant les 7 milliards d’euros. L’année dernière a été bouclée sur un déficit de 0,8% du PIB.

Cette remontée du déficit peut s’expliquer, selon l’économiste Étienne de Callataÿ qui s’exprimait récemment dans L’Echo, par une baisse des recettes de l’impôt des sociétés après une forte progression en 2017 et 2018.

« La raison en est que cette hausse est intervenue après que le gouvernement a alourdi la pénalité (aux entreprises) pour insuffisance de versements anticipés. » A cela s’ajoutent des perspectives de croissance plus faibles que prévu. La ministre du Budget Sophie Wilmès relativise les chiffres de cette extrapolation, soulignant que ce type de scénario catastrophe, annoncé chaque année, ne se vérifie jamais dans la réalité.

La ministre MR rappelle que le déficit nominal est passé de -3,1% au début de la législature à -0,8% en 2018, soit un effort d’assainissement de 8,8 milliards d’euros. Le déficit est passé de 12,4 milliards d’euros en 2014 à 3,5 milliards d’euros en 2018. Le déficit structurel – hors effets de conjoncture et mesures temporaires – est lui passé de -2,7% du PIB à -0,79% sur la même période, ajoute la ministre, réfutant par là que l’amélioration ne soit le fruit que de l’embellie économique dans la zone euro.

Enfin, précise-t-elle, le solde de financement (différence entre les recettes et les dépenses) est redevenu positif et n’a cessé de croître. Pour la ministre MR, cette situation témoigne de l’importance d’avoir un gouvernement de plein exercice. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. « C’est pourquoi j’en appelle aussi à la responsabilité des parlementaires.

Les propositions de loi qui pourraient être adoptées d’ici la fin de la législature par la Chambre peuvent avoir des effets plus ou moins conséquents sur nos finances publiques ; il faut en tenir compte », a-t-elle indiqué. Mme Wilmès invite également à poursuivre sur la voie des réformes et de la diminution des dépenses lors de la prochaine législature.

Sur Twitter, Paul Magnette, porte-parole du PS pour la campagne électorale a ironisé sur l' »exploit » du gouvernement fédéral « qui « laisse un déficit de 7,7 milliards d’euros tout en faisant de la Belgique l’avant-dernier de la classe européenne en matière de croissance ».

https://twitter.com/PaulMagnette/status/1093761818055634944Paul Magnettehttps://twitter.com/PaulMagnette

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

550rich3153600000Twitterhttps://twitter.com1.0

Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire