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Le formateur Jambon donne le coup d’envoi des négociations gouvernementales au nord

Le formateur flamand Jan Jambon (N-VA) a donné mardi matin à Bruxelles le coup d’envoi, dans une ambiance « constructive », des négociations qui doivent doter la Flandre d’un nouveau gouvernement qui devrait reposer sur une reconduction de la coalition suédoise rassemblant les nationalistes, les sociaux-chrétiens du CD&V et les libéraux de l’Open Vld, à l’image de l’équipe sortante.

M. Jambon, désigné formateur lundi par son président de parti, Bart De Wever, a reçu durant une heure des délégations du CD&V et de l’Open Vld à l’hôtel Errera, la résidence de fonction du gouvernement flamand située à deux pas du Palais royal, sous les objectifs des photographes et des équipes de télévision.

Cette première rencontre, au lendemain de la publication d’une « note de départ » de sept pages par M. De Wever – qui n’était alors qu’informateur – n’a pas abordé les questions de fond. Elle a uniquement servi à définir la manière de travailler.

Les négociations sur le fond entre les trois partis débuteront mercredi. « L’ambiance était bonne et constructive », a commenté M. Jambon à l’issue de la rencontre. « Toutes les délégations sont motivées pour en faire une équipe cohérente », a ajouté l’ex-vice-Premier ministre fédéral et bourgmestre de la commune de Brasschaat, au nord d’Anvers.

Il avait affirmé au début de la rencontre vouloir « travailler à un rythme élevé, mais sans précipitation ». « Nous devons veiller à ce que chaque délégation se retrouve dans un accord très discuté afin d’éviter des discussions à l’avenir », a déclaré le formateur, qui s’est montré satisfait qu’aucun parti n’avait jusqu’à présent exprimé d’oukase.

Pour nourrir les discussions, les trois partis ont préparé un certain nombre de notes. Les négociateurs examineront également le budget et les chiffres. Dès la semaine prochaine, les discussions devraient prendre leur vitesse de croisière maximale.

« Ce sera une période passionnante. J’ai vu trois partis déterminés à conclure un bon accord de coalition. Mais la route est encore longue », a déclaré la vice-ministre-présidente CD&V sortante, Hilde Crevits (CD&V).

La présidente de Open Vld, Gwendolyn Rutten, a pour sa part prôné la discrétion. « Nous négocierons à la table dans les prochaines semaines, pas devant les caméras », a-t-elle dit.

Les négociateurs N-VA ont indiqué qu’un accord était possible dans les deux à trois semaines. Mais Mme Crevits a souligné au nom du CD&V que la note préparée par le président de la N-VA n’était pas un texte de consensus mais une base de discussions.

« Notre bureau de parti a unanimement donné son accord (lundi pour entamer des négociations) car il y a dans la note suffisamment d’oxygène aux yeux du CD&V, mais les négociations se déroulent à la table ».

Mme Crevits a notamment rappelé que l’abolition des provinces (préconisée par la N-VA d’ici 2024) passait « très difficilement » au sein de son parti.

Elle a également insisté sur le fait que la partie de la note consacrée à l’intégration des nouveaux arrivants avait deux objectifs. « Vous pouvez vous attendre à quelque chose des gens qui viennent ici, mais j’ai aussi entendu dire que nous voulions une Flandre chaleureuse et sociale. »

Elle a rappelé un point essentiel pour le CD&V: le tout doit s’inscrire dans le cadre des accords européens et internationaux.

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