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Le duo PS-Ecolo boucle son tour de la société civile sur une note plutôt positive

Les entretiens entre le duo PS-Ecolo d’une part et la société civile d’autre part, dont l’objectif final est de jeter les bases des prochains gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, se sont poursuivis ce vendredi à Namur.

Au menu: la ‘vision régionale’, le climat, le logement et le développement économique pour boucler cette deuxième journée de consultations.

Tout comme jeudi, la plupart des acteurs de terrain ont globalement fait part de leur satisfaction à l’issue des rencontres même si, du côté des employeurs, on regrette le manque d’attention accordé aux entreprises.

« Nous avons relevé la nécessité de compléter ce document vu la faible prise en considération des priorités et des préoccupations des entreprises wallonnes, notamment en termes de croissance, d’exportations et de politique industrielle », a ainsi expliqué l’administrateur délégué de l’UWE, Olivier de Wasseige.

« Nous avons par ailleurs insisté sur l’importance du numérique et de la R&D ainsi que sur la nécessité d’un consensus social entre toutes les parties pour financer le développement socio-économique des prochaines législatures. Des arbitrages budgétaires doivent également être réalisés afin d’identifier les mesures prioritaires et leur étalement dans le temps », a-t-il ajouté tandis que l’Union des Classes moyennes pointait, elle, une note « vague » et « sans aucune indication budgétaire ».

Pas d’euphorie non plus en matière de climat où l’on attend désormais de voir quelle utilisation sera faite des entretiens accordés. « La méthode n’a rien de révolutionnaire: les négociateurs ont pris note de nos remarques. Il faut maintenant voir ce qu’ils en feront », a commenté le climatologue Jean-Pascal Van Ypersele. « J’ai déjà été consulté il y a quelques années au niveau fédéral et tout ne dépend pas de la réunion d’aujourd’hui mais ici, nous sommes tout de même à un moment-clé », a-t-il ajouté.

Egalement consultée, la Fédération wallonne de l’agriculture (FWA) a quant à elle évoqué une rencontre « brève » mais qui lui a permis d’exposer ses priorités. « Lors des futures consultations et négociations en vue de préciser un éventuel programme gouvernemental, il est capital que nous soyons associés aux discussions sur les thèmes de l’agriculture évidemment mais aussi de l’environnement, de la biodiversité, du climat et de l’alimentation durable », a estimé la fédération agricole.

Quant aux discussions sur le logement, elles ont notamment tourné autour des « outils de régulation destinés à lutter contre les loyers abusifs », une proposition portée par le PS qui viserait, à terme, à mettre en place un mécanisme obligatoire d’encadrement des loyers.

Enfin, la journée s’est terminée sur la question du développement économique, avec l’ambition affichée par le PS et Ecolo de parvenir au plein emploi à l’horizon 2030. « Ca va demander du travail mais c’est un objectif raisonnable et réaliste, soutenu par les acteurs de terrain que nous avons rencontrés », a affirmé à ce sujet le président du parti socialiste, Elio Di Rupo, au terme des entretiens du jour.

Les apports des différents secteurs vont désormais être analysés et intégrés dans une note finale qui, une fois remaniée, sera présentée à l’ensemble des parlementaires wallons et de la FWB. « J’espère que certains d’entre eux ne resteront pas insensibles aux défis climatiques et sociaux » qui attendent la Wallonie, a plaidé le co-président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet. « C’est ouvert. Ce sera aux parlementaires de bien prendre le temps de lire notre note et de saisir la perche qui peut être tendue à la fin », a-t-il conclu.

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