En avril 2018, Le Vif/L’Express révélait que l’Inspection spéciale des impôts avait gonflé ses résultats de 2017, annoncés piètres, en faisant glisser de ses enrôlements de fin 2016 un dossier de 1,3 milliard d’euros.
Il s’agissait du redressement d’un important négociant en or anversois : la société Goetz, bien connue dans la métropole du nord. Ses deux managers, Alain et Sylvain Goetz, ont été lourdement condamnés, le 30 janvier dernier, pour blanchiment d’argent criminel. Outre une peine de dix-huit mois de prison avec sursis, le tribunal correctionnel d’Anvers leur a infligé une grosse amende, la confiscation de trois millions d’euros et une interdiction d’activité.
Ce dossier pénal avait donné lieu à une enquête judiciaire fiscale. Secret professionnel oblige, le SPF Finances n’a pu nous confirmer que le dossier de 1,3 milliard concernait bien Goetz, mais il a toutefois indiqué qu' » un jugement favorable à l’Etat belge avait été rendu le 6 janvier dernier dans ce dossier « . Un dossier en or, donc (même si on ignore combien il va réellement rapporter à l’ISI) et une double claque pour les Goetz, déjà épinglés pour commerce d’or illégal en Afrique par l’ONG The Sentry de George Clooney.