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Le Centre d’excellence sur le Climat démarrera cet été (info Le Vif)

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Annoncé l’année dernière par Thomas Dermine, secrétaire d’Etat à la Politique scientifique, la nouvelle institution fédérale remplira ses premières missions l’été prochain, depuis le site ucclois qui abrite déjà l’Observatoire royal, l’IRM et l’Institut d’Aéronomie spatiale.

Le gouvernement fédéral a pris toutes les décisions nécessaires pour la mise en oeuvre du Centre d’excellence sur le Climat, dont la création avait été annoncée fin octobre par Thomas Dermine, le secrétaire d’Etat à la Politique scientifique. Selon son cabinet, « la gouvernance, le budget prévisionnel et les missions confiées ont été définis le 17 décembre » dernier et le Centre « devrait être capable de remplir une première vague de missions prioritaires d’ici l’été 2022« . Il devrait « élargir son fonctionnement au cours de 2023. D’ici deux ans, le Centre Climat pourrait regrouper une centaine de chercheurs issus de disciplines complémentaires (aussi sociales et appliquées) et de tous les centres de recherche et universités actifs sur le sujet en Belgique (ou ailleurs) ».

L’institution sera installée avenue Circulaire, à Uccle, sur le site qui héberge déjà l’Observatoire royal de Belgique, l’Institut Royal Météorologique (IRM) et l’Institut d’Aéronomie spatiale. Elle sera logée « dans l’ancienne maison du directeur de l’IRM, dont la rénovation totale sera complétée au printemps 2022. Ce bâtiment dispose de 5 salles pouvant accueillir chacun 3-4 bureaux, une grande salle de réunion pour minimum 20 personnes et 8 studios pour accueillir des chercheurs internationaux. » Le centre, financé par le gouvernement fédéral (2 millions par an), travaillera en partenariat avec, notamment, les universités du pays pour regrouper la recherche des établissements scientifiques fédéraux sur le climat, en ce compris le navire océanographique Belgica et la station Princesse Elisabeth (en Antarctique).

Un deuxième bâtiment situé sur le site ucclois, « avec une configuration très similaire (il s’agit de l’ancienne Maison du directeur de l’Observatoire, nécessite seulement quelques travaux légers avant de pouvoir servir comme espace de coworking pour des équipes de chercheurs », précise le cabinet du secrétaire d’Etat. Enfin, dans le quartier de la gare du Nord, un plateau au sein de l’administration Belspo (la Recherche scientifique fédérale), « pourra également être aménagé comme espace de coworking pour des équipes pluridisciplinaires de chercheurs issus des différents centres de recherche et universités du pays ».

Pour l’heure, l’administration Belspo prépare la publication des offres d’emplois pour le binôme qui sera à la tête du Centre Climat. « Il s’agit du Directeur de Gestion, qui dirigera l’ensemble de l’équipe centrale de coordination, chargé de mettre en oeuvre les missions ». Et « du Directeur de Recherche, qui développera un agenda de recherche pour l’ensemble des institutions partenaires. L’objectif est d’attirer des profils réputés dans le domaine de la recherche (et sa gestion) ».

Le Centre d’excellence sur le Climat aura pour missions, entre autres, de « regrouper la recherche sur le climat des Etablissements scientifiques fédéraux (ESF) dans une même plateforme afin d’en améliorer la qualité et l’impact », de renforcer la collaboration « entre les ESF belges et les universités ou centres de recherche », de « développer des projections climatiques détaillées pour la Belgique afin d’établir une base scientifique pour les études d’impact et de vulnérabilité », d’ « augmenter la résilience de la société grâce à un guichet unique pour les demandes de services climatiques des entreprises et des organisations », de « soutenir l’élaboration des politiques grâce aux conseils fondés sur la science et fournis par un comité indépendant », de « fournir un soutien scientifique à la gestion des risques et catastrophes naturelles » et de « mettre en place un programme de maîtrise de troisième cycle afin de constituer un groupe de chercheurs de classe mondiale dans le domaine du climat ».

Actuellement, le site de l’avenue Circulaire emploie environ 500 personnes : 170 (dont 90 chercheurs) à l’Observatoire, 180 (dont 80 chercheurs) à l’IRM et 160 (dont 100 chercheurs) à l’Institut d’Aéronomie.

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