Le cdH et DéFI ont accepté la main tendue par le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet à l’opposition, tout en disant attendre les clarifications budgétaires qui permettraient le cas échéant de lever les zones d’ombres enveloppant la déclaration de politique communautaire (DPC) du gouvernement arc-en-ciel.
L’absence de clarifications ne rassure en revanche pas le PTB selon qui, pas plus que les précédents, ce gouvernement ne réussira à réduire les inégalités. M. Jeholet a donné rendez-vous au débat budgétaire pour un détail du financement des mesures.
Pour l’ex-ministre Alda Greoli, cette déclaration donnera l’occasion au cdH de soutenir une série de projets. Toutefois, les centristes n’hésiteront pas dénoncer « les erreurs de parcours », a-t-elle prévenu lors du débat en séance plénière. Dans le chef des démocrates-humanistes, l’opposition se voudra « résolue et humble ». Des clarifications sont nécessaires car « la déclaration manque d’un souffle commun, elle peut tout au plus être vue comme la juxtaposition des priorités des différentes familles de la majorité ».
La déclaration se veut « volontariste », a embrayé Joëlle Maison (DéFI), pointant cependant des « absences remarquées », notamment en termes de financement, des « paradoxes » et de « possibles doubles lectures ».
Pour le PTB, rien ne permet de penser qu’avec cette DPC, on va enfin réussir à diminuer les inégalités. La déclaration souffre d’un « manque d’objectifs concrets », a estimé Alice Bernard.
Visant le formateur du gouvernement, Elio Di Rupo, le PTB a regretté l’absence de volonté de refinancement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Prisonnier des carcans, le gouvernement se voit contraint d’adopter un mélange de gestion au rabais et de partenariats public privé dont seront victimes les travailleurs et leurs familles, a analysé Alice Bernard. La gratuité promise ne sera instaurée que progressivement, les inégalités vont perdurer, a-t-elle regretté.