Joachim Coens © Belga

Le CD&V souhaite laisser le choix du départ à la retraite à 62 ans

Le Vif

Samedi, le CD&V a approuvé plusieurs propositions qui doivent lui insuffler un nouveau élan. Crédité de seulement 10% des intentions de vote, le parti veut notamment laisser le choix aux travailleurs de partir à la retraite entre 62 et 67 ans.

Il a également affûté sa ligne en matière institutionnelle: lors de la prochaine réforme de l’Etat, les Flamands et les francophones devront décider de ce qu’ils veulent encore faire ensemble.

Ce congrès du renouveau -électronique pour cause de pandémie- devait clore le processus initié par le président Joachim Coens lorsqu’il a été élu à la tête des chrétiens-démocrates flamands à la fin de 2019. L’objectif de l’opération est de donner un nouvel élan au parti après la défaite électorale de mai 2019 et des sondages qui lui donnent un score encore plus médiocre, tournant aux alentours des 10% d’intentions de vote.

Quelque 140 propositions ont été élaborées dans des groupes de travail associant la base du parti. Parmi les thèmes les plus en vue, figurent les pensions. Même s’il a soutenu le passage à 67 ans de l’âge l’égal de la retraite sous le gouvernement Michel, le CD&V propose désormais une fourchette dans laquelle un travailleur pourrait prétendre à la pension, soit entre 62 ans et 67 ans en tenant compte d’un système de bonus-malus. La formule a été approuvée à une large majorité. « Elle ne va pas à l’encontre de la décision du gouvernement fédéral: les 67 ans sont maintenus pour une pension complète mais beaucoup de gens rencontrent des difficultés à la fin de leur carrière, et cela vit apparemment très fort chez nos membres », a expliqué le président.

En matière institutionnelle, le CD&V veut inverser la façon de faire en n’examinant non pas les compétences qui pourraient être scindées mais ce qui serait conservé à l’échelon fédéral. Le centre de gravité doit basculer vers la Flandre et les pouvoirs locaux, estime-t-il. « Nous voulons voir les choses positivement. Au lieu de toujours regarder ce que nous allons scinder, regardons comment nous pouvons construire ce pays à partir de la base », a souligné M. Coens.

D’autres propositions ont encore été mises en avant: une modification de la loi sur la sortie du nucléaire pour investir dans les nouvelles technologies nucléaires, une diminution des droits d’enregistrement à 0%, une diminution de la taille des circonscriptions électorales ou encore un congé de naissance pour les grands-parents.

Les membres ont également approuvé une révision de l’article 1er des statuts du CD&V, après un échec du président à recueillir les deux tiers lors d’un congrès précédent. Il définit le parti: « Le CD&V est un parti chrétien-démocrate flamand. Pour nous, chaque personne compte. Nous croyons dans ce que chaque personne peut faire, ce que les gens peuvent faire ensemble et ce que les gens peuvent signifier les uns pour les autres ».

Au printemps, le CD&V a prévu d’organiser un nouveau congrès au cours duquel il présentera une nouvelle image. Un nouveau nom n’est pas à l’ordre du jour, selon M. Coens.

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