Anne-Sophie Bailly

Laissons Sophie Wilmès travailler

Anne-Sophie Bailly Rédactrice en chef

Quelle est l’urgence? Préparer la prochaine réforme institutionnelle ou gérer une crise sanitaire majeure? Suspendons les discussions fédérales et mobilisons les énergies vers l’unique préoccupation du moment: sauver des vies.

Pendant quelques heures, on a cru que la Belgique allait avoir un gouvernement. Que l’urgence sanitaire allait faire bouger les choses et débloquer une situation à l’arrêt depuis des mois. Puis dimanche midi, Paul Magnette a mis un point final aux palabres. Non et non, le PS ne montera pas dans un gouvernement avec la NVA. Fin de la discussion. Il semblait impossible pour foule de membres du parti socialiste de s’asseoir sur la position qui était la leur depuis les élections: « Jamais avec la NVA ». On en est toujours là.

Mais quelle est la réelle urgence? Entamer des négociations pour tenter de s’accorder sur un programme politique? Faut-il aujourd’hui débattre de la TVA sur l’électricité? De l’âge de la pension? De la loi sur l’euthanasie? De la prochaine réforme institutionnelle? Ou gérer une crise sanitaire majeure et multiple? Poser la question c’est y répondre.

Nous avons un gouvernement en affaires courantes. Avec une mission: faire face à l’urgence. Et une première ministre aux commandes. Une Première qui depuis jeudi soir a réussi avec fermeté, clarté et humanité à se positionner comme la Capitaine actuelle de la Belgique.

Que lui manque-t-il pour travailler efficacement? Quelques personnes dans les cabinets, sans doute (est-ce impossible de mobiliser ces effectifs?). Un budget aussi (à faire valider par le Parlement?).

Et surtout de la sérénité. Pour se concentrer sur sa mission principale: sauver de vies. Le reste peut attendre quelques semaines. Laissons-la travailler.

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