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Label Belbeef: « Aucun risque pour la santé publique »

La fédération belge de la viande Febev a indiqué qu’il n’y avait pas de risque pour la santé publique, alors que la traçabilité de la viande de boeuf belge est aujourd’hui remise en question. « C’est une tempête dans un verre d’eau », selon Michael Gore, l’administrateur délégué de la Febev. « L’information est basée sur une analyse dont les résultats ont été sortis de leur contexte. »

Selon une enquête dont VRT Nieuws a pu prendre connaissance, une partie de la viande de boeuf affichant le label « Belbeef » qui se trouve dans les rayons des supermarchés n’est pas tracée. La fédération a mené un exercice de traçabilité avec des prélèvements ADN qui a pu déterminer que les codes de provenance de la viande ne correspondaient en réalité pas toujours aux lots numérotés.

Selon la Febev, l’un des partenaires impliqués dans l’attribution du label, il s’agit d’une mauvaise interprétation des résultats de l’enquête interne. Le manque de traçabilité doit également être nuancé, selon la fédération. « Dans le processus de traitement, la viande passe par différentes chaînes et se mélange avec celle d’autres boeufs. Le numéro de lot sur le label se rapporte à plusieurs animaux, pas à un seul », spécifie M. Gore. Le fait que ce numéro ne soit pas lié à un animal spécifique ne pause pas de problème lorsque la viande doit être retirée des rayons, ajoute la Febev. « Dans ce cas, le lot entier est toujours détruit. Par le passé, il est souvent arrivé que l’on détruise plus de viande que nécessaire. »

La fédération souligne encore que l’enquête n’a pris en compte que les oreilles tatouées disponibles. M. Gore pointe dès lors la qualité de l’enquête interne à son institution. Selon lui, les oreilles des bovins abattus sont correctement conservées, comme l’exige la Loi. « Le problème, c’est que tout le monde n’a pas transmis les pièces à temps pour l’enquête, cela ne veut pas dire qu’elles n’existaient plus. L’analyse n’a été effectuée qu’avec les oreilles qui ont été envoyées dans le délai imparti. »

En conclusion, le secteur de la viande estime que la chaîne de production est trop complexe pour un simple examen de traçabilité. Un examen de plus grande ampleur sera mené au cours des prochains mois.

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