Willy Borsus © Reuters

La Wallonie veut plus d’étudiants dans les filières technique, technologique et numérique

Le Vif

Des possibilités de carrières existent en Wallonie pour les personnes qui se dirigent vers ces trois filières. La Région wallonne va mener des actions pour les faire découvrir.

Pour encourager la démarche et augmenter de 10 à 15% chaque année le nombre d’étudiants à se diriger vers ces filières, des actions visant à faire découvrir le quotidien d’un entrepreneur doivent être développées et un cadastre des métiers en pénurie doit être régulièrement mis à jour, a indiqué vendredi Willy Borsus, ministre-président de la Région wallonne, à l’issue d’une réunion de travail à Liège de la WSL, incubateur pour techno-entrepreneurs actif sur le territoire wallon.

« La Wallonie a besoin d’entrepreneurs, de gens qui se lancent pour créer leur activité. Aujourd’hui, quand je demande dans un auditoire qui souhaite se lancer dans l’entrepreunariat, un tiers lève la main. On sent qu’il y a de l’appétit, une envie de développement en Région wallonne, mais il faut que le mouvement s’amplifie. La tendance doit s’accroître pour atteindre 10 à 15% d’étudiants en plus par an dans les filières techniques, technologiques et du numérique », a souligné Willy Borsus, insistant sur le mécanisme du Tax shelter pour entreprises qui permet aux personnes physiques d’investir dans le capital de jeunes entreprises en bénéficiant d’une réduction d’impôts de 45% de leur apport.

Pour atteindre ces 10 à 15% supplémentaires, le ministre-président de la Région wallonne estime qu’il faut déployer les initiatives existantes destinées à faire découvrir ces filières. « Il convient également de développer des actions permettant de découvrir ce qu’est la vie de l’entrepreneur et de préciser les perspectives d’emploi, ainsi que les statuts, sachant que l’on dénombre actuellement 31.000 emplois vacants dans des filières en pénurie alors qu’il y a 200.000 demandeurs d’emploi », indique-t-il.

D’où l’importance de pouvoir bénéficier d’un bon accompagnement, comme le fait le WSL. Cet incubateur pour techno-entrepreneurs soutient des projets wallons issus des sciences de l’ingénieur en vue de leur concrétisation et les accompagne dans leur développement tant en Wallonie qu’à l’international. Fondé en 2000 par le gouvernement wallon, WSL a été classé par l’association internationale UBI-Global parmi les incubateurs « les plus performants au monde, voire un des deux meilleurs sur certains critères ».

En quelques chiffres, le WSL, c’est un chiffre d’affaires de 107 millions d’euros fin 2018. « Environ 160 entreprises ont été créées. Ce qui représente 866 emplois directs et près de 2.000 indirects », a souligné Agnès Flémal, directrice générale de WSL.

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