Vincent Van Quickenborne

La Sûreté de l’Etat suit de près le Collectif contre l’islamophobie en Europe

La Sûreté de l’Etat suit avec attention la création en Belgique d’une association dénommée Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE), a indiqué mercredi Vincent Van Quickenborne (Open Vld). Le ministre de la Justice était interrogé à ce sujet par les députés Theo Francken (N-VA), Denis Ducarme (MR) et Georges Dallemagne (cdH).

Le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) s’était auto-dissous le 29 octobre dernier avant d’être dissous officiellement par le gouvernement français le 2 décembre 2020. Il avait été accusé de faire de la « propagande islamiste » depuis l’assassinat mi-octobre de l’enseignant Samuel Paty, décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet, accusations que l’organisation dément.

Depuis lors, une nouvelle association dénommée Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) a vu le jour en Belgique.

La question de savoir s’il s’agit d’une reconstitution de l’ancien Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) a été posée par les députés. Dans sa réponse, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a fait part de quelques éléments fournis par la Sûreté de l’Etat. « Cette organisation à but non lucratif a été créée le 1er novembre 2020 et les statuts ont été publiés dans les annexes du Moniteur belge le 13 janvier 2021. S’il existe bien des liens entre cette organisation et le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), cette association à but non lucratif n’a pas encore développé d’activités concrètes, selon la Sûreté de l’Etat », a-t-il détaillé.

« À l’avenir, la Sûreté accordera une attention appropriée à cette organisation si elle développe effectivement des activités en Belgique. La justice prendra les mesures appropriées si nécessaire », a ajouté le ministre, rappelant toutefois que la liberté d’association était consacrée dans la Constitution.

Vincent Van Quickenborne a toutefois fait référence à une nouvelle proposition législative (déposée par le sp.a et le PS, ndlr) visant à étendre la loi sur les milices privées.

Contenu partenaire