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La somnolence cause un accident corporel sur six sur les routes

La fatigue des conducteurs est responsable d’un accident portant un préjudice corporel à la victime sur six, indique mardi l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR). Le nombre pourrait même être plus important sur les autoroutes, où les trajets sont plus monotones.

L’AWSR estime qu’un conducteur qui a dormi cinq heures en moyenne pendant plusieurs nuits consécutives sera six fois plus susceptible d’avoir un accident que s’il en avait dormi huit. En termes de prise de risque, cela équivaut à rouler avec plus d’un gramme par litre d’alcool dans le sang. Plus d’un conducteur wallon sur deux se dit pourtant capable de résister à la fatigue pendant un trajet d’une heure ou moins. L’AWSR précise qu’un manque de sommeil rend somnolent pendant des activités monotones, comme conduire un véhicule. Selon l’agence, les accidents dus à la fatigue sont souvent graves parce que le conducteur n’essaie pas de freiner. L’AWSR lance une campagne de sensibilisation en réaction à plusieurs enquêtes qui montrent que la qualité du sommeil se détériore. Entre 2008 et 2018, le pourcentage de Wallons qui affirment souffrir de fatigue chronique est passé de 4,8 à 8,7%. Près d’un Wallon sur trois déclare présenter des troubles du sommeil, notamment des difficultés d’endormissement. Selon une étude européenne, les Belges passent en moyenne près de trois heures chaque jour devant des écrans en dehors du temps de travail, ce qui retarde l’heure du coucher et affecte la qualité du repos.

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