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La plate-forme contre l’échec scolaire rappelle ses inquiétudes face au tronc commun

Le tronc commun pour les élèves de 3 à 15 ans prévu par le Pacte pour un enseignement d’excellence sera-t-il réellement général et polytechnique? La plate-forme de lutte contre l’échec scolaire en doute.

À l’occasion de la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les acteurs de l’enseignement qui la composent rappellent leurs inquiétudes, tandis que les premières écoles doivent déposer leur plan stratégique à la fin de l’année académique.

Le 2 septembre 2019, le tronc commun débutera pour les écoles pilotes. « Actuellement, rien n’est prêt alors que l’enjeu est énorme », résume le président de la Ligue des droits de l’enfant, Jean-Pierre Coenen. La mesure a notamment pour objectif d’en finir avec la « hiérarchisation » induite entre les différentes filières de l’enseignement et de faire acquérir à tous les élèves, quelle que soit leur école et leur milieu social, les connaissances de base.

« L’avenir de l’école va se jouer dans les derniers mois de cette législature », insiste M. Coenen. La plate-forme s’inquiète dès lors de la concrétisation du projet. Les options vont-elles disparaître, les programmes seront-ils identiques? Des questions qui restent pour le moment sans réponse.

Aucune séparation physique n’est prévue entre les établissements de tronc commun et ceux qui organisent la suite de la scolarité, s’étonne en outre Jean-Pierre Kerckhofs de l’Appel pour une école démocratique (Aped). « Nous voulons une vraie césure car le risque est de maintenir des écoles ghettos et cette séparation permettrait d’éviter une autre coupure, celle qui sévit entre le primaire et le secondaire. »

À Bruxelles, seuls 34% des établissements peuvent être considérés comme socialement mixtes, d’après une étude de 2017 réalisée par l’Aped et le Girsef. À l’inverse, 21% des écoles primaires sont des « ghettos de pauvres » et 20% rassemblent majoritairement des élèves de milieu aisé.

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