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La pénurie croissante des généralistes se confirme

Un cadastre de l’offre médicale croisant les données de l’Inami et celles du SPF Santé est déjà exploitable, peut-on lire dans le Journal du médecin à paraître vendredi. Ce cadastre confirme une pénurie croissante de généralistes, d’après l’hebdomadaire. D’ici 2037, l’offre médicale se maintiendra au prix d’une hausse du nombre de médecins actifs travaillant globalement moins, écrit-il également.

En réponse aux manifestations des étudiants en médecine qui craignent de ne pas recevoir de numéro Inami, la ministre de la Santé Maggie De Block a promis un cadastre permettant de connaître l’activité réelle des médecins et d’adapter les quotas en fonction, comme annoncé dans l’accord de gouvernement. En réalité, le SPF Santé a déjà mis au point un cadastre, mais il doit être amélioré, car il fait abstraction de paramètres essentiels tels que l’évolution démographique, la répartition géographique des professionnels ou encore leur nationalité. On peut toutefois tirer plusieurs enseignements de l’actuel document, estime le Journal du médecin. Les données, qui datent de 2012, tendent en effet « à valider le scénario de pénurie des médecins de famille », analyse-t-il. Alors qu’il est généralement admis qu’une région manque de généralistes lorsqu’elle en dénombre moins de neuf pour 10.000 habitants, on se situe légèrement sous ce seuil (un généraliste pour 1.300 habitants). Une tendance qui devrait s’amplifier. A partir de 2032, même sans tenir compte de l’évolution démographique, on arrivera à moins de six généralistes pour 10.000 habitants, prévoit la cellule Planification du SPF Santé. Le cadastre anticipe également une diminution du taux d’occupation des médecins liée à « l’effet conjugué du modernisme, de la féminisation et du vieillissement » de la profession. Cette évolution est toutefois plus marquée du côté francophone que néerlandophone pour le moment.

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