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La Nouvelle IRA admet sa responsabilité dans le décès d’une journaliste en Irlande du Nord

La Nouvelle IRA a admis sa responsabilité dans le meurtre de la journaliste Lyra McKee en Irlande du Nord, dans une lettre adressée aux médias locaux.

« Au cours d’une attaque de l’ennemi, Lyra McKee a été tragiquement tuée alors qu’elle se trouvait du côté des forces ennemies », a communiqué le groupe militant dans une déclaration transmise à The Irish News.

La Nouvelle IRA a présenté de la sorte ses excuses « entières et profondes » aux proches de la victime de 29 ans tuée par balle dans la nuit de jeudi à vendredi à la suite d’émeutes à Londonderry (Irlande du Nord). Le groupe accuse la police d’avoir « provoqué » ces échauffourées qui ont précédé les tirs mortels. « Jeudi soir, suite à une incursion dans le quartier Creggan par des forces de la couronne britannique lourdement armées qui ont provoqué des émeutes, l’IRA a déployé ses volontaires pour intervenir », poursuit la déclaration, signée par T O’Neill. « Nous avons ordonné à nos volontaires de faire preuve de la plus grande prudence à l’avenir lors d’affrontements avec l’ennemi, et mis en place des mesures pour éviter celà », assure la missive.

La police a relâché dimanche deux suspects âgés de 18 et 19 ans arrêtés en vertu de la législation antiterroriste dans le cadre de l’enquête sur ce meurtre, et a lancé un nouvel appel à témoins.

La Nouvelle IRA, fondée en 2012, rejette l’accord du Vendredi Saint de 1998, qui a mis fin à trois décennies d’un conflit sanglant en Irlande du Nord. Située à la frontière avec la République d’Irlande, Londonderry – appelée Derry par les Républicains qui refusent le rattachement à la Grande-Bretagne – est tristement célèbre pour le « Bloody Sunday » du 30 janvier 1972. Des soldats britanniques avaient ouvert le feu sur des participants à une marche pacifique, faisant 14 morts, au plus fort des troubles, qui ont fait quelque 3.500 morts en trente ans.

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