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La N-VA relativise le différend Francken-Peumans sur la dureté de sa ligne politique

Les critiques exprimées vendredi par le président du parlement flamand Jan Peumans sur la dureté du ton adopté par la N-VA dans le débat sur l’asile et la migration ainsi que sur la capacité de Theo Francken à diriger un jour le parti continuaient lundi d’agiter la formation de Bart De Wever, qui tentait de relativiser le différend.

« La N-VA est un grand parti populaire. C’est normal qu’on y entende divers accents et nuances, mais la tradition veut que l’on règle cela en interne », a commenté le député flamand Wilfried Vandaele (N-VA), sur les ondes de Radio 1 (VRT).

Dans une interview au Belang van Limburg vendredi, M. Peumans jugeait que le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration n’était pas la personne appropriée pour diriger la N-VA. « Je vois que les anciens de la Volksunie (dont l’implosion a donné naissance à la N-VA, NDLR) s’irritent de plus en plus des mots utilisés », commentait le président du parlement flamand, ajoutant ne pas se retrouver dans le ton que le parti adopte sur l’asile et la migration. Il y voit une des explications du recul de la N-VA dans les sondages. « En politique, on a l’habitude d’employer des mots très durs, mais ici, on parle de personnes ».

Theo Francken a réagi ce week-end en soulignant que l’implosion de la Volksunie avait été la conséquence de conflits internes. Il a refusé d’entrer publiquement dans une « querelle fratricide ». Il a toutefois pris contact avec M. Peumans, mais n’a pas souhaité en dire plus. Quant à savoir s’il serait candidat pour remplacer un jour Bart De Wever à la tête du parti, « ce n’est absolument pas à l’ordre du jour », a-t-il répondu.

Lundi, Wilfried Vandaele relativisait la portée du différend. « Peumans, c’est Peumans, et chaque petit oiseau chante comme il a été conçu », a-t-il commenté, rappelant qu’il existait suffisamment de canaux au sein du parti pour exprimer ses opinions. A ses yeux, c’est surtout l’air du temps qui fait que ce qui marche le mieux, ce sont les « thématiques dures » comme la migration. Les thématiques plus douces, telles que le social, l’enseignement ou l’environnement, sont moins porteuses, déplore-t-il.

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