Le site de l'ancien lycée, rasé, devrait être réaménagé prochainement. © HATIM KAGHAT

La longue métamorphose de Braine-l’Alleud

Le Vif

Mobilité, logement, espaces publics, animation… Le centre de Braine-l’Alleud est redynamisé depuis une quinzaine d’années. Certains effets sont déjà palpables mais le retour en force des habitants prend (nettement) plus de temps !

Quand on évoque l’aménagement du centre-ville de Braine-l’Alleud, on pense aujourd’hui essentiellement au site de l’ancien lycée et au trou béant laissé par sa destruction il y a plusieurs mois. Le projet privé prévoyant d’y aménager une nonantaine d’appartements et une vaste surface commerciale a fait couler pas mal d’encre après sa présentation en automne dernier, et les quelque 300 réclamations de riverains reçues lors de l’enquête publique ont poussé les autorités locales à lui rendre un avis défavorable. En cause : non pas le concept même du bâtiment ni son architecture ambitieuse, mais plutôt son caractère jugé massif. Le projet n’a pas pour autant été abandonné et les permis de construire devraient être délivrés prochainement – sans doute après quelques adaptations. A peine entamé, ce chantier s’avère d’ores et déjà emblématique pour le centre de Braine-l’Alleud. Non seulement parce qu’il concerne une zone assez vaste, mais aussi parce qu’il s’accompagnera d’un projet public visant la rénovation de la place de la cure voisine. Les emplacements de parking y seront relégués en sous-sol afin d’implanter un espace public plus convivial. C’est du moins ce qui a été recommandé par la  » charrette urbanistique « , une réflexion de grande ampleur menée sur l’ensemble de cette zone fin 2017 afin de définir quel serait le meilleur aménagement possible.

Avant cela, plusieurs charrettes urbanistiques ont déjà été menées à Braine-l’Alleud. La redynamisation de son centre occupe en effet les autorités locales depuis plus de quinze ans, avec comme finalité d’y ramener davantage d’habitants et d’animation.  » Durant ces années, le centre-ville a véritablement été reconfiguré : alors qu’il se concentrait à l’époque sur deux rues du xixe siècle, il s’étend aujourd’hui sur un périmètre beaucoup plus large incluant notamment la gare, l’Ecole des arts, le Chirec, etc. « , relève le bourgmestre Vincent Scourneau (MR).  » On n’a d’ailleurs jamais consenti autant d’investissements en centre-ville que ces quinze dernières années, avec des financements publics qui se chiffrent à plus de 50 millions d’euros.  » Mobilité, espaces publics, services… En agissant sur plusieurs plans, le mayeur souhaitent amorcer un cercle vertueux.  » Nous avons donné le coup d’envoi de la redynamisation du centre avec des aménagements publics, ce qui fait qu’à présent les acteurs privés arrivent de manière significative « , poursuit Vincent Scourneau. La dynamique est lente à se mettre en place, mais le bourgmestre n’entend pas pour autant sacrifier la qualité à la quantité des projets.  » Nous avons déjà réalisé une première tentative réussie à l’arrière de l’ancien hôtel communal, avec des immeubles à appartements et une place publique. Différents espaces se dessinent ainsi pour faire monter en puissance le nombre d’habitants du centre-ville.  »

Rénovation

L’animation de ce dernier est aussi l’un des grands enjeux de Braine-l’Alleud. La commune a, par exemple, profité du déménagement de ses services administratifs pour lancer la rénovation de l’hôtel communal et y installer une maison des associations.  » Plutôt que de rassembler une vingtaine d’employés dont les activités s’arrêtent vers 18 heures, l’endroit va devenir le point de chute de quelque 5 000 bénévoles et volontaires « , précise Vincent Scourneau.  » On ramène ainsi de la vie dans cette zone et on peut espérer que cela rayonne sur les établissements horeca avoisinants.  » La vitalité du commerce reste en effet l’un des grands défis du centre brainois, tout comme l’adaptation des surfaces.

Par Marie-Eve Rebts.

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