Le gouvernement De Croo étend la liste belge des paradis fiscaux. Cela avait été refusé sous le gouvernement Michel. Mais il reste du boulot.
Dans un projet de loi datant du 3 décembre, le gouvernement De Croo adapte la liste belge des paradis fiscaux en y incluant, enfin, ceux de la liste de l’Union européenne. Conformément aux intentions de l’UE, ce projet inclut diverses mesures qui devront, à terme, accroître les risques de contrôle des contribuables concernés. C’est une bonne chose, car, sous Michel 1er, le ministre Van Overtveldt (N-VA) s’était refusé à agréer de telles avancées.
En outre, il existe déjà deux listes en Belgique, l’une pour les revenus versés depuis des Etats à fiscalité trop favorable, excluant dès lors la déduction des revenus déjà taxés à l’étranger ; une autre pour les versements des sociétés vers les places offshore, donc non déductibles.
Cette dernière liste, très étendue, comprend trois sous-listes dont la troisième n’a pas été publiée sous Van Overtveldt, pour des raisons « diplomatiques », et ne l’est toujours pas. Elle devait comprendre, entres autres, Hong Kong et Singapour, Panama… Il reste du boulot.