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La justice mêlée à une bagarre dans une école maternelle

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

L’ouverture d’une enquête suite à une bagarre survenue entre deux enfants d’une école maternelle relance le débat sur la juridictionnalisation de plus en plus poussée de notre société. Est-il acceptable que le parquet de Tongres, et la police locale de Genk, soient obligés de consacrer leur temps et leurs efforts à de tels incidents ?

La querelle entre les deux jeunes enfants âgés respectivement de 2,5 et 3 ans a eu lieu mardi dans la cour de l’école maternelle Boxbergheide près de Genk. Selon les versions, l’un d’entre eux aurait perdu une poignée de cheveux ou un morceau de dent de lait. La petite « victime » aurait également été mordue. Les parents de l’enfant « blessé » ont décidé de porter plainte à la police.

La police locale a confirmé avoir reçu la plainte : « Nous avons, en effet, reçu une plainte et ne pouvons faire autrement que de rédiger un procès-verbal et le transmettre au parquet de Tongres ».

Piet Anthonissen, le directeur de l’école maternelle, se dit bouleversé par les proportions que prend l’incident : « Je n’en dors plus. Attention, je comprends l’inquiétude des parents. Le petit vient de commencer l’école et dix jours après il est mordu par un autre enfant. Il va de soi que c’est désagréable. Mais ce sont des petits enfants. On peut seulement leur dire que ça ne se fait pas, on peut même les sanctionner – mais n’oubliez pas qu’il s’agit d’enfants de 2,5 et 3 ans ».

Le directeur ajoute que l’école n’a pas minimisé les faits. « Le coordinateur de soins a agi comme il fallait et a informé les parents. En outre, ils sont venus après à l’école. Cet incident n’aurait jamais dû prendre de telles proportions ».

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