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La Fantasy politique League ou le casting idéal de la Vivaldi (fiction)

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

Le projet de Vivaldi vise à défendre un « projet positif pour la Belgique »? Voici une équipe gouvernementale idéale, façon football, orientée vers l’offensive et avec parité des genres. Premier ministre: Conner Rousseau, pour incarner l’avenir.

La Vivaldi survivra-t-elle à la crise délicate dans laquelle elle est plongée d’ici le rendez-vous des préformateurs au palais, mercredi? Cette coalition, si elle voit le jour, pourra-t-elle fédérer les énergies pour mettre en place un « projet positif pour la Belgique »? Pour aider les présidents de parti à coucher sur le papier une équipe gouvernementale, nous avons joué à la Fantasy Premier League, ce jeu très populaire où l’on compose soi-même son équipe de football, version politique.

Deux préalables importants. Premièrement, cette équipe doit être la plus offensive possible dans tous les domaines.

Deuxièmement, elle doit être paritaire au niveau des genres, Premier excepté, et refléter la diversité de la population. On y va ? Ceci est un exercice purement ludique, quoique…

Cette équipe est purement ludique et indicative des choix qui pourraient être posés par les présidents de parti, en utilisant leurs forces. D’ailleurs, presque tous les présidents monteraient au front pour défendre le projet et lui donner du poids politiques.

Voici le casting:

Conner Rousseau, Premier ministre

Le jeune président des socialistes flamands est à la manoeuvre en tant que préformateur. En Flandre, il incarne le renouveau et réforme le SP.A à vitesse soutenue. Au pays, désormais! Si Johan Vande Lanotte, son collègue de parti dont on cite le nom au Seize, incarne l’expérience, Conner Rousseau incarne la jeunesse, l’avenir, le renouveau, l’alternative au nationalisme flamand, tout ce que la Vivaldi devrait représenter. Pour garantir l’expérience, il prendrait Johan Vande Lanotte comme chef de cabinet.

Sophie Wilmès, vice-Première MR, affaires étrangères

La Première ministre sortante incarne l’image de la Belgique et serait une formidable ambassadrice de ses qualités à l’étranger. Fine diplomate, maîtrisant parfaitement l’anglais, elle jouerait un rôle de médiatrice dans un monde tumultueux. Une belle vie après le Seize.

Paul Magnette, vice-Premier PS, affaires sociales et santé

Le président du PS serait le gestionnaire de la crise sanitaire et la garantie du volet social de la coalition, tant en interne pour améliorer le vécu des Belges dans le besoin, que sur la scène internationale pour contribuer à la relance socio-économique dont le pays a besoin. Et si besoin, il mènerait des frondes contre les traités internationaux injustes, façon Ceta.

Hilde Crevits, vice-Première CD&V, budget et finance

Le CD&V envoie au fédéral cette ministre flamande, la plus populaire du parti au Nord. Pour contrôler les affaires de la Vivaldi et rassurer le parti, rien de tel que détenir les cordons de la bourse avec rigueur et souplesse.

Alexander De Croo, vice-Premier Open VLD, transition économique

L’inoxydable mais toujours jeune libéral flamand porte le virage numérique indispensable pour l’avenir de notre pays, et représente un gage de confiance pour le monde de l’entreprise.

Jean-Marc Nollet, vice-Premier Ecolo, transition écologique

L’urgence climatique est une priorité qui transcende toutes les politiques et le coprésident incarne précisément une écologie très politique et transversale. Il a aussi le poids nécessaire pour imposer des vues.

Georges-Louis Bouchez (MR), affaires intérieures, sécurité et défense

Virevoltant, ultra-communicatif, le président du MR détiendrait là un poste important à la fois pour rassurer la base libérale et calmer les agressions potentielles des nationalistes flamands. L’aile droite du projet Vivaldi.

Nawal Ben Hamou (PS), intégration et asile

La secrétaire d’Etat bruxelloise socialiste francophone monte au fédéral avec pour mission de donner un visage positif à cette matière toujours sensible. Pour à la fois encourager l’intégration et communiquer de façon posée, sans provocations.

Kristof Calvo (Groen), mobilité et infrastructures

La mission principale du chef de file écologiste flamand consiste à développer une vision interfédérale de la mobilité, avec l’accent sur les développements doux. Mais, en tant que bon fan de foot, il va enfin faire advenir le stade national pour accompagner la victoire des Diables à l’euro.

Meryame Kitir (SP.A), réindustrialisation

Elle s’est fait connaître en tant que figure de proue du combat syndical à Ford Genk, voilà la socialiste flamande chargée de rapatrier la production de biens stratégiques sur notre pays : masques, nourriture, vêtements… Une priorité stratégique de l’après-coronavirus.

Vincent Van Quickenborne (Open VLD), renouveau démocratique

L’extrême droite ne cesse de monter en Flandre, la défiance citoyenne se nourrit de l’immobilisme du système : le renouveau politique est une tâche taillée sur mesure pour le chef de file Open VLD à la Chambre, qui avait créé un mouvement politique baptisé ID21 à ses débuts.

Rajae Maouane (Ecolo), jeunesse

Une autre mission transversale pour préparer l’avenir: la coprésidente Ecolo est chargée de préparer une vision pour la jeunesse de demain, incluant emploi, formation, intégration, citoyenneté…

Sammy Mahdi (CD&V), bien-être

Le président de Jeunes CD&V, figure populaire en Flandre avec son chien Pamuk, aurait pour tâche de travailler au grand absent des politiques, le bien-être psychologique de la population, avec un volet accessoire lié à la cause animale.

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