La facture cachée de la Donation royale

Le Vif

Au moins 7.530 hectares de forêts et terrains de même que 77 bâtiments sont dans le giron de la Donation royale. Sur le papier, il s’agit d’une « institution publique indépendante » qui se doit d’être financièrement autonome mais, en réalité, de nombreux services publics – soit le contribuable – en supportent l’essentiel des coûts. Ce patrimoine fait l’objet d’une analyse journalistique publiée mercredi à laquelle ont contribué des journalistes de VRT NWS, De Tijd, Apache et Knack.

L’an dernier, la Donation royale a elle-même dépensé 6,45 millions d’euros pour entretenir son gigantesque patrimoine. La moitié (2,91 millions d’euros) a été consacrée au domaine de Laeken, qui ne représente pourtant que 2% des propriétés.

La famille royale tente de faire reposer le plus de coûts possibles sur les contribuables, selon plusieurs sources. L’État belge verse ainsi un loyer à la Donation royale pour un immeuble de bureaux à Bruxelles et le Premier ministre doit aussi verser annuellement un loyer de 100.000 euros pour louer le château de Val Duchesse.

Peu de détails

La Donation ne connait d’ailleurs pas la valeur exacte de ce patrimoine, alors que les comptes annuels se limitent à six pages et peu détails. « Nous nous situons en dehors du cadre du budget fédéral de dépenses », déclare Philippe Lens, directeur général de la Donation. Et si des services publics en assument les coûts, c’est qu’il y a une bonne raison selon lui: soit un accord de location, soit un intérêt public.

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