La disparition du châtelain de Wingene, un complot familial ?

La mystérieuse disparition du châtelain de Wingene, Stijn Saelens, serait-elle due à un complot familial ? Cela semble être la piste privilégiée par les enquêteurs qui ont placé sous mandat d’arrêt le beau-père et le beau-frère du disparu.

Des enquêteurs de la Cellule personnes disparues de la police fédérale ont repris jeudi matin leurs recherches dans le bois de Maria-Aalter, pour tenter de retrouver la trace de Stijn
Saelens, l’occupant du château de Wingene qui a disparu dans des circonstances mystérieuses. Les fouilles avaient été suspendues en raison de la période de gel.

L’un des suspects dans cette affaire, Pierre S., 62 ans, occupe un chalet situé dans ce bois. L’habitation a déjà été précédemment visitée par les enquêteurs, sans résultat. Ce sont à présent les environs directs de ce chalet qui sont inspectés par la police, en collaboration avec la Protection civile. Les recherches pourraient se poursuivre dans d’autres lieux dans le courant de la journée.

Pierre S. avait déjà été condamné dans le passé pour une série de délits. Lors d’un contrôle de police, un morceau de papier sur lequel figurait son nom avait été découvert dans un véhicule occupé par plusieurs Tchétchènes. Dans la voiture, les policiers avaient aussi trouvé un plan du château Carpentier, à Wingene, où Stijn Saelens habitait avec sa femme et quatre enfants.

Pierre S. est une connaissance d’André G., médecin à Ruiselede et beau-père du châtelain disparu. Le médecin, son fils Peter, Pierre S. et quatre Tchétchènes avaient déjà été interpellés dans cette affaire. Ils avaient tous été libérés après audition, faute de preuves.

Mercredi, six des sept suspects ont à nouveau été appréhendés, à la suite de la mise au jour de nouveaux éléments. Jeudi, en début d’après-midi, on a appris que le juge d’instruction de Bruges avait finalement placé André G., son fils Peter et Pierre S. sous mandat d’arrêt. André G., de Ruiselede, est médecin de profession et beau-père du châtelain disparu. Le troisième individu, Pierre S., d’Aalter, est une connaissance d’André G.

Mercredi après-midi, la justice brugeoise avait interpellé six personnes pour audition. Outre les père et fils G., Pierre S. et trois Tchétchènes avaient été appréhendés. Les six ont été mis sur le gril pendant plusieurs heures. Les Tchétchènes ont été relâchés après audition, tandis que les trois autres ont été placés sous mandat d’arrêt. Cela signifie que les enquêteurs disposent à présent de preuves suffisamment convaincantes à l’encontre des trois individus.

Selon son avocat Jef Vermassen, André G. nie toute implication et demande même un test au détecteur de mensonges. Il y a une dizaine de jours, les père et fils G., ainsi que Pierre
S., avaient déjà été interpellés, mais la justice avait dû les libérer après audition, faute de preuves.

Les Tchétchènes qui ont été relâchés dans la nuit de mercredi à jeudi avaient été appréhendés une première fois lors d’un contrôle de routine. Un papier sur lequel figurait le nom de Pierre S. ainsi qu’un plan du château Carpentier, à Wingene, où habitent Stijn Saelens et sa femme ainsi que leurs quatre enfants, avait été découvert dans leur véhicule par la police.

Le châtelain de 34 ans n’a pas donné signe de vie depuis le 31 janvier. Le 1er février, la justice a ouvert une enquête sur une disparition mystérieuse qui se serait déroulée au château Carpentier, à Wingene (Flandre occidentale), où vit un couple et leurs quatre enfants. Le couple traverserait une période de tension parce que le père, Stijn Saelens, envisageait de s’expatrier en Australie, ce que n’acceptait pas sa belle-famille qui craignait de ne plus revoir les enfants.

La mère de famille, un médecin, a appelé les secours après être rentrée chez elle et avoir découvert des traces de sang qui laissaient supposer qu’une personne blessée avait été traînée vers l’extérieur. Avertie de la disparition du père de famille, la justice a mené une enquête afin de déterminer si l’homme de 34 ans a été tué. Les recherches menées par la police, notamment à l’aide de chiens pisteurs et d’un hélicoptère équipé d’une caméra infrarouge, n’ont rien donné.

Le lendemain, les analyses ont démontré que le sang découvert était bien celui du père de famille. Des analyses ont notamment démontré que les douilles retrouvées dans le château ne correspondaient pas à celles qui auraient pu être tirées par l’arme du beau-père. Des recherches dans l’étang du domaine n’ont également rien donné. La justice suppose néanmoins qu’il a été assassiné.

LeVif.be avec Belga


Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire