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La chronique de Jérôme Colin (RTBF) fait un tabac, la Première ministre Sophie Wilmès lui répond

Julie Nicosia
Julie Nicosia Journaliste

Le 27 avril dernier, via un texte sensible, Jérôme Colin critique la communication du Conseil national de sécurité du vendredi 24 avril dans une chronique intitulée « L’injuste destin du Pangolin », partagée 29.438 fois sur Facebook. Ce jeudi, Sophie Wilmès, Première Ministre a réagi via un post sur sa page Facebook et dénonce des « mensonges ».

C’est une chronique qui fait du bruit. Le vendredi 24 avril, le journaliste culturel Jérôme Colin (RTBF) entame, seul au micro de son studio, un texte: « L’injuste destin du Pangolin, le vendredi 24 avril, le 41ème jour ». Quelques notes de musique classique viennent introduire l’histoire d’Antoine et Léa, un couple attendant la conférence de presse du Conseil national de sécurité. Le chroniqueur poursuit en affirmant que partout dans le monde le « chef de l’Etat » apparaît « comme par magie » sur le petit écran à l’heure précise où il a donné rendez-vous à ses citoyens. En Belgique, 11 millions de personnes ont dû attendre. Dans le récit, Antoine se dit qu’il y a deux explications à cela : « soit ils ne savent pas que nous existons, soit ils le savent mais s’en foutent parce que c’est eux les élus et pas nous ».

u003cstrongu003eElle ne s’est même pas excuséeu003c/strongu003e

« Elle a fait attendre tout le monde et elle ne s’est même pas excusée. (…) Quand on fait attendre 11 millions de personnes on s’excuse d’autant plus. » Toujours dans le récit, Antoine se pose alors la question : « Quel pays fait une communication de cette importance à 22h35 ? À part nous, aucun ». Jérôme Colin reprend alors son rôle de narrateur en ajoutant : « Et puis, il y a eu cette malheureuse phrase sur le kayak. L’impasse sur la situation dans les maisons de retraite, les pauvres et la priorité donnée à l’ouverture des magasins plutôt qu’à nos mamans ».

u003cstrongu003eLe problème, c’est d’avoir menti à la population sur les masques et de dire qu’un bandana fera l’affaire sans avoir le courage d’avouer qu’on a mentiu003c/strongu003e

S’en suit une longue liste de problème : « Le problème, c’est de ne pas savoir que ça n’existe pas, chez nous, des classes de 48 mètres carrés. Le problème, c’est de préférer ouvrir Vanden Borre plutôt que célébrer la Fête des mères. Le problème, c’est de penser sans profondeur, puis de parler avec autant d’assurance. Le problème, c’est d’avoir oublié ou de n’avoir jamais su comment les autres vivent. » La chronique se termine sur les mêmes notes de musique classique que Léa demande à Antoine de réécouter. Cette musique qui passe dans un film qui s’intitule « Le mépris »

La chronique n’a visiblement pas laissé la Première Ministre, Sophie Wilmès, indifférente puisqu’elle s’est exercée à répondre à Jérôme Colin via un post sur sa page Facebook. Le texte commence ainsi :

À Monsieur Colin, dont j’ai entendu la dernière chronique sur les ondes de La Première (RTBF). Je regarde les médias, je suis les réseaux sociaux. J’aimerais pouvoir réagir plus souvent mais le temps ne me le permet pas

Bien que la Première Ministre affirme qu’elle respecte les propos tenus par le chroniqueur de la RTBF, ce qui la pousse à lui répondre car « c’est l’accusation totalement infondée de mensonge que contient votre texte ».

Elle poursuit : « A l’heure où la Belgique traverse une des plus grandes crises de son histoire, que beaucoup se battent au quotidien et que les gens ont peur pour eux et pour leurs proches, votre accusation est bien trop grave pour que je n’y réagisse pas. » Sophie Wilmès explique que la « réponse à problème complexe n’est jamais blanche ou noire » et continue: « la réalité veut aussi que ce qui compte davantage c’est le contenu des mesures que nous prenons. Nous avons la ferme volonté de sortir notre pays de cette crise. Nous devons le faire ensemble même si nous sommes différents. »

En fin de message, la Première Ministre invite à l’unité :

Et de conclure : « Il y aura encore, sans doute, des divergences d’opinion et des solutions imparfaites. Nous devrons sans cesse continuer à nous adapter. Mais des mensonges, il n’y en aura pas. Il ne peut pas y en avoir. » Le texte a déjà été partagé plus de 450 fois en 3 heures.

Sophie Wilmèshttps://www.facebook.com/Sophie-Wilmès-494853240530488/https://www.facebook.comFacebook1

À Monsieur Colin, dont j’ai entendu la dernière chronique sur les ondes de La Première – RTBF.

Je regarde les médias,…

Geplaatst door Sophie Wilmès op Donderdag 30 april 2020

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