La chambre du conseil confirme la détention préventive de l’épouse de Melikan Kucam

La chambre du conseil d’Anvers a confirmé lundi la détention préventive de l’épouse de Melikan Kucam, arrêtée la semaine dernière dans le cadre de l’enquête sur un possible trafic de visas humanitaires autour de ce conseiller communal N-VA de Malines. L’avocat de la principale intéressée a laissé entendre qu’il allait faire appel de cette décision.

Melikan Kucam lui-même est sous les verrous depuis près de six mois, en détention préventive également. La justice anversoise enquête depuis novembre dernier sur des irrégularités autour de l’octroi de visas humanitaires. Elle suspecte Melikan Kucam, qui était en contact avec le cabinet de l’ancien secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Theo Francken (N-VA), d’avoir placé sur les listes de personnes éligibles pour un visa humanitaire certains noms de chrétiens de Syrie et d’Irak en échange d’importantes sommes d’argent.

Le conseiller communal N-VA avait été placé sous mandat d’arrêt à la mi-janvier, inculpé de trafic d’êtres humains, participation à une organisation criminelle, corruption passive et extorsion. Il nie avoir fauté. Son fils a lui aussi été brièvement en détention préventive, inculpé de trafic d’êtres humains, organisation criminelle et extorsion. La femme de Melikan Kucam, arrêtée la semaine dernière, aurait approché des témoins. On la suspecte d’avoir tenté de leur faire modifier leurs déclarations à la justice.

Son avocat, Frédéric Thiebaut, a indiqué lundi qu’il allait faire appel du maintien de sa cliente en détention préventive. Elle comparaitra donc dans les 15 jours en chambre des mises en accusation qui se prononcera à son tour. « Je ne vois pas pourquoi elle devrait rester plus longtemps en cellule. C’est un drame pour ses quatre enfants, maintenant que non seulement leur père, mais aussi leur mère, sont détenus », ajoute l’avocat lundi.

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