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La Belgique offre un « battle group » à la force de réaction très rapide de l’OTAN

La Belgique doit proposer mercredi à l’Otan d’affecter l’an prochain un « groupement tactique » d’un millier d’hommes à la nouvelle force de réaction très rapide de l’Alliance atlantique, a annoncé le ministre de la Défense, Steven Vandeput, à l’agence Belga.

La Belgique s’est déjà engagée à fournir en 2016 une importante contribution – environ 1.300 hommes – à la force de réaction rapide de l’Otan, la « NATO Response Force » (NRF), dont la taille va passer de 13.000 à 40.000 hommes dans le cadre d’un renforcement de la défense collective décidé l’an dernier par les dirigeants des 28 pays membres de l’Otan lors d’un sommet au Pays de Galles.

Mais M. Vandeput proposera mercredi que l’essentiel – c’est à dire un « battle group » (groupement tactique) de près d’un millier d’hommes, bâti autour du 2ème bataillon commando de Flawinne – fasse partie du nouvel élément à très haute réactivité de la NRF, la VJTF (pour « Very High Readiness Joint Task Force », aussi appelée « fer de lance »), a-t-il indiqué à son arrivée au siège bruxellois de l’Alliance atlantique pour une réunion de deux jours avec ses homologues alliés. Les troupes affectées par rotation annuelle à la VJTF – l’équivalent d’une brigade, soit quelque 5.000 hommes – devront être capables de se déployer en 48 heures dans toute zone du territoire de l’Otan faisant l’objet d’une menace.

Avec toutes les contraintes qu’entraînent de tels préavis très courts, notamment en termes de coûts. L’Alliance a décidé l’an dernier, parmi d’autres mesures « défensives », la mise sur pied de cette force très réactive en réponse à l’attitude jugée « agressive » de la Russie depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, et à l’instabilité croissante s’étendant sur son flanc sud, de l’Afrique du nord au Moyen-Orient, comme en Syrie et en Irak. M. Vandeput a aussi indiqué que la Belgique participerait, en proportion avec sa taille, à deux des six nouveaux petits états-majors à créer dans six pays d’Europe de l’est (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie) pour préparer l’arrivée d’éventuels renforts en cas de crise. Ces « NATO Forces Integration Units » (NFIU) accueilleront chacun une quarantaine de militaires, dont une moitié de personnels des pays hôtes.

Selon le ministre, un officier belge ira ainsi en Lituanie et en Pologne, alors qu’un troisième ira renforcer l’état-major du corps dano-germano-polonais basé à Szczecin (nord-ouest de la Pologne). Ce corps aura pour mission de superviser les six NFIU, a expliqué l’entourage du ministre.

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