La Belgique est « prête » à faire face au coronavirus

Soraya Ghali
Soraya Ghali Journaliste au Vif

Si des contaminations se produisaient, le pays entrerait en phase 2: les patients infectés seraient isolés dans un service spécialisé et les personnes avec lesquelles ils ont eu des contacts étroits seraient sous surveillance.

« Nous sommes prêts », affirme Steven Van Gucht, virologue à Sciensano et président du comité scientifique pour le coronavirus, alors que la ministre de la Santé, Maggie De Block, a affirmé que le « risque d’une arrivée en Belgique est réel » et qu’Ecolo-Groen demande une réunion de la commission parlementaire sur le sujet.

En clair : nous somems prêts à un scénario à l’italienne. La riposte serait déjà ficelée. But : « Il s’agit d’évaluer les moyens à investir mais de façon proportionnée », explique l’expert. Cela prendra des allures identiques à celles prises en Italie : confinements, annulations d’événements publics, fermeture d’écoles, de lieux publics, limitation de déplacements… « Fermer les frontières n’est pas envisageable, poursuit Steven Van Gucht. La Belgique possède de nombreux voisins et les pertes économiques seraient plus élevés que les bénéfices éventuels. »

En cas d’action, les mots d’ordre viendront du gouvernement, mais les gouverneurs de province, qui coordonnent les plans d’urgence, et les communes qui gèrent les polices locales, seront impliquées.

Sur le terrain, la situation est évaluée en temps réel. Un comité scientifique conseille le gouvernement et l’informe aussi des nouvelles connaissances sur le virus. Pour l’instant, la Belgique reste en phase 1, dont l’objectif est de tout tenter de maintenir l’épidémie hors du pays. Tous les médecins et hôpitaux disposent de procédures pour détecter et traiter un patient potentiellement infecté. Deux hôpitaux de référence sont prêts ainsi qu’un laboratoire de référence peut rapidement tester si une personne est positive.

Si le pays entrait en phase 2, c’est-à-dire dès que des contaminations se produisent, le but est alors d’arrêter la propagation. Les patients infectés sont isolés dans un service spécialisé et toutes les personnes avec lesquelles ils ont eu des contacts étroits sont répertoriées, contactées et également placées sous surveillance.

Dernier stade, la phase 3 enclenchée si de nombreuses infections se déclarent. La priorité est d’accueillir les malades, de les traiter et de les soigner soit à l’hôpital soit à domicile. « Nous disposons d’une capacité suffisante, affirme le virologue. Si c’était nécessaire, nous pouvons augmenter nos capacités d’accueil et de lits supplémentaires. »

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