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La Belgique envisage le déploiement de 300 militaires au Sahel en 2016

La Belgique se prépare au déploiement en 2016 de quelque 300 militaires au Sahel pour participer à une opération de « stabilisation » alors que ses forces armées poursuivront une série d’opérations en cours en Afghanistan, en Irak et en Jordanie.

Elles contribueront aussi à la formation d’unités en République démocratique du Congo (RDC) et en Tunisie ainsi qu’aux mesures d’assurance données par l’Otan aux pays d’Europe de l’est, avec un accroissement de 16% (à 700 en moyenne) du nombre de militaires engagés dans des missions de l’Alliance atlantique, de l’UE, de l’ONU ou menées en coalition. Telle est la substance du « plan des opérations » militaires pour l’an prochain soumis vendredi par le ministre de la Défense, Steven Vandeput, à ses collègues du gouvernement, qui l’ont approuvé.

M. Vandeput (N-VA) a, lors d’une conférence de presse, confirmé l’engagement d’une contribution militaire belge « plus robuste » au Sahel, alors que la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM-Mali) – qui compte 80 militaires belges – doit se terminer dans sa forme actuelle en mai prochain. Cette région abrite de nombreux groupes djihadistes armés contre lesquels la France a lancé en août 2014 l’opération Barkhane dans l’immense « bande saharo-sahélienne » (BSS) recouvrant cinq pays (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso).

Dans sa note au Conseil des ministres, M. Vandeput souligne que ce plan prévoit les capacités et le budget pour l’engagement d’un « groupement tactique interarmes » de quelque 300 militaires dans le cadre d’une « possible opération de stabilisation » dans la région du Sahel, sans autre précision. « Le Conseil des ministres a pris acte de cette proposition » qui devra faire l’objet d’une décision définitive après l’élaboration des détails avec quelques pays « partenaires préférentiels » -, une allusion à la France, mais aussi aux Pays-Bas, qui ont déployé quelque 450 Casques bleus néerlandais lourdement armés au Mali au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de ce pays (Minusma).

En 2016, le budget consacré aux opérations sera revu à la hausse par rapport à cette année, passant de 63 à 69 millions d’euros, soit un accroissement e près de 10%. En termes d’effectifs, cela se traduira par l’engagement en moyenne de 700 militaires à l’étranger, contre 600 en 2015, une hausse de 16%. Ce plan des opérations tient compte, selon M. Vandeput, de l' »analyse de l’environnement de sécurité » qu’il a fait approuver en mai dernier par le gouvernement – dans l’attente de l’examen, sans cesse retardé, de son « plan stratégique » par le Conseil des ministres.

L’accent sera mis sur l’Europe de l’est (la défense collective des alliés dans le cadre de l’Otan), ainsi que sur le « flanc sud » de l’Europe, qui s’étend du Proche-Orient (la lutte contre le groupe terroriste État islamique en Irak au sein d’une coalition dirigée par les Etats-Unis) à l’Afrique du nord et à la région sahélienne (à la fois défense collective et stabilisation dans le cadre de partenariats ou par le biais de l’Union européenne et de l’ONU), a précisé la Défense dans un communiqué.

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