Sofie Merckx. © Belga

L’opposition critique la proposition de rapport de la commission spéciale covid

La commission spéciale le la Chambre chargée d’examiner la gestion de l’épidémie de Covid-19 par la Belgique examine mercredi en séance publique la proposition de rapport et de recommandations.

Plus de 100 amendements, parfois d’ordre technique, ont été déposés. Le vote sur ceux-ci devraient intervenir dans la soirée avant un vote sur l’ensemble du texte, soit dès mardi soir ou mercredi matin. En introduction, le président Robby De Caluwé (Open Vld) a salué un « travail constructif » des membres de la commission.

La proposition de rapport final a toutefois été accueillie de manière diverses par les groupes politiques.

Dans la majorité, Patrick Prévot (PS) a évoqué « un rapport dont nous pouvons être fiers ». Nathalie Gilson (MR) a de son côté souligné la « transparence et la clarté » du document.

L’opposition présente a fait part de ses critiques. « L’échec de l’État ne transparaît pas dans ce texte« , a estimé Kathleen Depoorter (N-VA). Les nationalistes flamands ont fustigé une « refédéralisation rampante ou sournoise », appelant à « opter pour une compétence entière et homogène aux mains des entités fédérées ». Ce point a été vivement critiqué par les autres partis. « Nous ne sommes pas d’accord avec vision de la N-VA qui prône une scission des soins de santé entre Flandre et Wallonie. Où sont donc les Bruxellois ?« , a réagi Mme Gilson.

Pour le PTB, « les deux grands absents de ce rapport sont la refédéralisation des soins de santé et l‘investissement dans un système de santé public et préventif fort« , a déclaré Sofie Merckx. La députée communiste a sans succès soumis 50 recommandations « alternatives », car, à ses yeux « le texte sur la table est un coup dans l’eau. »

« Il y a du bon, il y a du très bon, mais aussi du moins bon et de l’insuffisant« , a commenté Catherine Fonck (cdH). « À l’inverse de ce que j’avais espéré, il y a eu une approche très politique de la part de la majorité, qui a voulu cadenasser le texte jusqu’à faire des copié-collé de l’accord de gouvernement. »

Pour Sophie Rohonyi (DéFI), « la majorité se satisfait dans une majeure partie des constats et des analyses. Je regrette que les recommandations qui doivent en découler tantôt manquent de précision, tantôt d’ambition. » Revenant sur la répartition des compétences, la députée a estimé que « chacun pourra en déduire ce qu’il veut en fonction de la position institutionnelle de son parti. »

Le Vlaams Belang était absent, après avoir claqué la porte de la commission le 11 juin dernier.

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